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Ankara invite un comité européen à visiter la nouvelle cellule d'Öcalan


Samedi 5 decembre 2009 à 10h39

ANKARA, 5 déc 2009 (AFP) — La Turquie a invité le comité pour la prévention de la torture (CPT) du conseil de l'Europe à visiter la cellule dans laquelle a été transféré le chef des rebelles kurdes Abdullah Öcalan, qui se plaint de ses conditions d'emprisonnement, affirme le ministère turc des Affaires étrangères.

Le chef et fondateur du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, illégal), 61 ans, qui purgeait en solitaire depuis 1999 une peine de prison à vie sur l'île d'Imrali (nord-ouest), a été transféré à la mi-novembre dans une autre cellule du même pénitencier et il peut côtoyer maintenant d'autres détenus, comme le recommandait le CPT.

"Après le transfert de nouveaux détenus à l'île prison d'Imrali, une délégation du CPT a été invitée à venir évaluer sur place les nouvelles conditions" d'incarcération, déclare le ministère dans un communiqué vendredi soir, assurant que celles-ci étaient "conformes aux normes internationales tant sur le plan matériel que du régime d'application des peines".

"La date de la visite sera précisée dans la période à venir", ajoute le document.

Öcalan s'est récemment plaint de ses nouvelles conditions d'incarcération, affirmant qu'elles étaient "pires qu'avant" et évoquant une "cellule de 6-7 m2".

"Je ne sais pas combien de temps je pourrai résister à ces conditions qui ont fait de moi un homme mi-mort, mi-vivant", a-t-il dit à ses avocats.

Ces déclarations ont entraîné la multiplication depuis une semaine de manifestations kurdes de protestation contre les conditions de détention d'Öcalan.

Vendredi, le président de la commission parlementaire des droits de l'Homme Zafer Üskül a estimé au terme d'une enquête "qu'il n'était pas vrai qu'Öcalan était traité différemment des autres détenus".

"Ses conditions sont conformes aux normes internationales et même meilleures", a poursuivi M. Üskül, indiquant que la nouvelle cellule faisait 11,8 m2 contre 11,9 m2 auparavant.

Le ministère de la Justice a publié vendredi des photos de la prison d'Öcalan pour montrer que ses conditions étaient identiques aux autres prisonniers incarcérés dans des établissements de haute sécurité.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.