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Ankara évoque une intensification des contacts avec les Kurdes d'Irak


Lundi 28 avril 2008 à 13h08

ANKARA, 28 avr 2008 (AFP) — Le chef de la diplomatie turque Ali Babacan a indiqué lundi que son pays envisage d'intensifier ses relations avec l'administration Kurde d'Irak du nord, mises à mal en raison des rebelles kurdes de Turquie qui ont trouvé refuge dans les zones sous son contrôle.

"Dans la période à venir, vous pouvez vous attendre à divers contacts à divers niveaux avec l'administration du nord de l'Irak", a-t-il dit lors d'une conférence de presse avec son homologue néo-zélandais Winston Peter, en visite en Turquie.

Le ministre turc, cité par l'agence Anatolie, a rappelé que "certaines divergences" avaient opposé les autorités turques à celles du nord de l'Irak, notamment concernant la présence dans le Kurdistan irakien de rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Mais, a-t-il souligné, "la Turquie a une politique générale qui consiste à promouvoir ses liens et le dialogue avec tout les groupes en Irak", laissant vraisemblablement entendre une embellie dans les relations turco-kurdes.

M. Babacan a souligné que ces contacts porteraient surtout sur la lutte contre le PKK et les sujets énergétiques.

La Turquie souhait s'impliquer davantage dans des contrats pétroliers dans le nord de l'Irak, qui sont l'objet d'une controverse entre le gouvernement central irakien et les autorités de cette région riche en pétrole.

Selon des journaux turcs, Nechirvan Barzani, Premier ministre de la région autonome du Kurdistan d'Irak, doit se déplacer prochainement à Ankara.

Le PKK, qui lutte depuis 1984 contre le pouvoir central turc, est considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne.

Depuis décembre, l'armée turque a intensifié ses opérations contre le PKK. Elle a notamment effectué des raids aériens, soutenu par les services de renseignements américains, ainsi qu'une opération terrestre en février dans le nord de l'Irak, où sont retranchés selon Ankara plus de 2.000 rebelles kurdes.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.