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Ankara évoque un "plan d'action commun" avec l'Iran contre les rebelles kurdes


Vendredi 21 octobre 2011 à 11h42

ANKARA, 21 oct 2011 (AFP) — La Turquie et l'Iran vont lutter ensemble dans le cadre d'un "plan d'action commun" contre les rebelles kurdes qui visent la sécurité des deux pays et ont des bases arrière dans le nord de l'Irak, a déclaré vendredi le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu.

Ankara combat le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en Turquie et dans le Kurdistan irakien tandis que l'Iran voisin lutte sur son sol et en territoire irakien contre le PJAK, principal mouvement kurde de lutte armée contre le régime de Téhéran.

"Notre détermination de lutter ensemble contre le PKK et le PJAK va se poursuivre de la manière la plus forte", a souligné M. Davutoglu lors d'une conférence de presse à Ankara avec son homologue iranien Ali Akbar Salehi.

"Nous allons continuer de travailler ensemble dans le cadre d'un plan d'action commun jusqu'à ce que cette menace terroriste soit éliminée", a-t-il ajouté.

La visite du diplomate iranien à Ankara intervient alors que la Turquie a annoncé jeudi avoir lancé une opération terrestre d'envergure contre les rebelles kurdes du PKK, principalement sur son sol, et aussi dans le montagnes du nord de l'Irak, où l'organisation dispose de bases arrières.

L'offensive intervient à la suite d'une série d'attaques du PKK contre des bases militaires turques proches de la frontière irakienne, au cours desquelles 24 soldats ont péri mardi et 18 autres ont été blessés, semant la consternation en Turquie.

M. Salehi a exprimé les condoléances de l'Etat et du peuple iranien à la Turquie pour les soldats turcs tués, soulignant la nécessité de lutter ensemble contre les rebelles.

"Nous sommes avec la Turquie les branches d'un même arbre, ce qui affecte la Turquie nous affecte aussi et vice versa", a-t-il notamment dit.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé le mois dernier qu'une coopération était envisagée avec l'Iran pour lutter contre les rebelles kurdes.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.