Page Précédente

Ankara et Bagdad vont signer un accord pour lutter contre le PKK en Irak


Mercredi 26 septembre 2007 à 12h46

ANKARA, 26 sept 2007 (AFP) — La Turquie et l'Irak vont signer jeudi à Ankara un accord anti-terroriste prévoyant de lutter contre les séparatistes kurdes de Turquie installés dans le nord de l'Irak, a indiqué mercredi un responsable irakien.

"L'accord va être signé demain (jeudi). Il n'y a pas de problème", a dit Aydin Halid, un responsable irakien accompagnant le ministre irakien de l'Intérieur Jawad Al Bolani en visite dans la capitale turque, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Il s'exprimait à l'issu d'un entretien avec M. Al Bolani et son homologue turc, Besir Atalay.

Selon les chaînes d'information en continu NTV et CNN-Türk, l'accord très attendu par les Turcs en raison de la recrudescence des attaques du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit), autorise l'armée turque à poursuivre les rebelles en territoire irakien sous condition d'un feu-vert de Bagdad.

Le document stipulera aussi, selon ces chaînes, la mise en place de bureaux de liaison des deux côtés de la frontière pour suivre les activités du PKK.

La visite du ministre irakien intervient près de deux mois après celle du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki qui avait signé le 7 août avec le chef du gouvernement turc Recep Tayyip Erdogan un document devant déboucher sur un accord portant exclusivement sur la lutte anti-PKK en Irak.

La Turquie menait régulièrement des incursions de plusieurs milliers d'hommes --voire des dizaines de milliers-- en Irak dans les années 1990 pour y déloger les rebelles du PKK.

Mais ces incursions ont été très limitées depuis l'occupation américaine de ce pays en 2003.

La Turquie estime que des milliers de rebelles du PKK, tolérés ou soutenus selon elle par les Kurdes d'Irak, alliés des Etats-Unis, utilisent le nord de ce pays comme base arrière pour lancer des opérations dans le sud-est de la Turquie.

Ces attaques ont augmenté depuis le début de l'année.

La Turquie accuse les Kurdes d'Irak d'aider les rebelles, en armes et en explosifs.

L'armée turque veut lancer une opération transfrontalière afin de les neutraliser, mais le gouvernement a pour l'instant privilégié la diplomatie sans exclure l'option militaire.

Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.