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Ankara dénonce le meurtre "déplorable" d'activistes kurdes à Paris


Jeudi 10 janvier 2013 à 15h26

ANKARA, 10 jan 2013 (AFP) — Le vice-Premier ministre et porte-parole du gouvernement turc, Bülent Arinç, a dénoncé jeudi l'exécution "déplorable" de trois activistes kurdes à Paris, retrouvées mortes dans la nuit tuées d'une balle dans la tête.

"Je dénonce une telle atrocité commise sous la forme d'une exécution extra-judiciaire. C'est un acte déplorable", a dit M. Arinç devant la presse.

M. Arinç a regretté ces assassinats qui interviennent alors que son gouvernement islamo-conservateur a lancé une nouvelle initiative de paix avec le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, interdit), mouvement armé en lutte contre les forces d'Ankara depuis 1984.

"Tuer trois femmes de cette manière, d'une balle dans la tête (....) Ce n'est absolument pas une affaire que nous pouvons approuver", a insisté M. Arinç qui s'est dit "sincèrement consterné".

Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a de son côté émis lhypothèse d'un "règlement de compte" au sein du PKK.

"Il faut attendre que l'affaire soit élucidée, ne pas se lancer dans des spéculations. Il pourrait sagir d'un règlement de compte", a-t-il dit, cité par l'agence de presse Anatolie depuis le Sénégal, dernière étape d'une tournée africaine.

Le chef du gouvernement turc a souligné qu'il pourrait aussi s'agir d'un acte de "sabotage" des milieux ne souhaitant pas une solution au conflit kurde en Turquie.

Un processus récent de dialogue a été engagé par les services secrets turcs, mandatés par M. Erdogan, avec le chef du PKK emprisonné à vie en Turquie, Abdullah Öcalan, dans l'objectif de désarmer les rebelles kurdes.

Le conflit kurde a coûté la vie à plus de 45.000 personnes depuis que les rebelles du PKK ont pris les armes en 1984.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.