Mardi 19 septembre 2023 à 21h24
Istanbul, 19 sept 2023 (AFP) — Ankara a défendu mardi son action dans le nord de l'Irak, au lendemain de la mort de trois membres des services antiterroristes kurdes dans une frappe de drone que les autorités irakiennes attribuent à la Turquie.
La Turquie vise régulièrement des combattants kurdes turcs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) opérant depuis le sol irakien, mais la frappe de drone qui a touché lundi l'aérodrome d'Arbat dans le Kurdistan d'Irak représente une rare attaque contre les forces de sécurité de cette région autonome dans le nord du pays.
La présidence à Bagdad a condamné mardi les "agressions répétées de la Turquie", annonçant que l'ambassadeur de Turquie à Bagdad serait convoqué.
Sans reconnaître ouvertement que l'armée d'Ankara était responsable de la frappe, le ministère turc des Affaires étrangères a indiqué mardi soir dans un communiqué qu'"il semblerait qu'au moment de l'explosion, des membres du +groupe antiterroriste+ affilié à l'UPK [l'Union patriotique du Kurdistan, NDLR] s'entraînaient avec des terroristes du PKK et des YPG (Unités de protection du peuple kurde, NDLR)".
"Ce dernier incident confirme une fois de plus la justesse de notre action à Souleimaniyeh, où l'organisation terroriste (nom donné par Ankara au PKK et aux YPG, NDLR) a pratiquement pris la population en otage", ajoute le ministère, qui exhorte le gouvernement central irakien et le gouvernement régional du Kurdistan à "combattre le terrorisme de manière sincère et concrète".
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.