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Anakara confirme une visite imminente de Poutine, sans précision de date


Dimanche 4 février 2024 à 19h35

Istanbul, 4 fév 2024 (AFP) — Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan a confirmé dimanche soir une visite imminente du président russe Vladimir Poutine, sans en préciser la date.

"La visite de M. Poutine était prévue. Elle aurait dû se produire plus tôt. Cette visite nous donnera l'occasion d'aborder de nombreuses questions" a déclaré le ministre sur la chaine publique TRT Haber.

Des médias ont évoqué la date du 12 février, mais la présidence turque, interrogée à plusieurs reprises par l'AFP, a refusé de confirmer ou de préciser où le président Recep Tayyip Erdogan prévoit de recevoir son homologue russe.

La Turquie, qui sera le premier pays membre de l'Otan dans lequel se rendra M. Poutine depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022, a approuvé le mois dernier, après vingt mois de suspens, l'entrée de la Suède dans l'Alliance atlantique.

"Nos présidents se rencontrent régulièrement", a rappelé M. Fidan. Leur dernier tête-à-tête a eu lieu en septembre 2023 à Sotchi, dans la résidence de vacances de M. Poutine, mais depuis les deux dirigeants se sont fréquemment entretenus par téléphone.

M. Erdogan est parvenu depuis le début de la guerre à ménager ses relations à la fois avec l'Ukraine et avec la Russie.

La Turquie aide notamment Moscou à contourner les sanctions occidentales, auxquelles elle ne s'est pas jointe, en poursuivant ses échanges commerciaux avec la Russie.

"Beaucoup de questions seront sur la table", a estimé M. Fidan, qui a notamment cité l'énergie, la situation dans le territoire palestinien de Gaza, "le corridor des céréales" en mer Noire, qui permettait l'exportation sécurisée des produits agricoles ukrainiens et auquel Moscou a mis fin après un an, à l'été 2023.

La Syrie sera également à l'ordre du jour, a glissé le ministre turc: quoique raccord sur de nombreux dossiers internationaux, Moscou et Ankara s'opposent sur la présence des combattants du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) et de leurs alliés dans le nord-est de la Syrie.

En 2019, un accord entre Ankara et Moscou avait mis fin à une offensive turque sur la promesse de la création d'une "zone de sécurité" de 30 km pour protéger la Turquie des attaques qui pourraient venir du territoire syrien.

La Turquie reproche à la Russie de ne pas respecter ces accords.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.