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Allemagne: l'ambassadeur d'Iran de nouveau convoqué, après l'exécution d'un Irano-Britannique


Lundi 16 janvier 2023 à 15h08

Berlin, 16 jan 2023 (AFP) — L'ambassadeur d'Iran en Allemagne a été à nouveau convoqué lundi à Berlin après une vague d'exécutions, dont samedi celle d'un Irano-Britannique, a indiqué un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères.

L'Iran avait annoncé samedi l'exécution d'un ancien responsable au ministère de la Défense iranien, Alireza Akbari, ressortissant irano-britannique, condamné à mort pour espionnage pour le compte des services de renseignements britanniques, provoquant l'indignation de pays occidentaux et d'ONG.

Questionné par un journaliste, le porte-parole du ministère, Christofer Burger, a fait état de cette convocation "en raison des violations massives des droits de l'Homme et des vagues d'exécutions".

C'est la deuxième fois en huit jours que le ministère allemand des Affaires étrangères convoque l'ambassadeur iranien: lundi dernier, c'était déjà le cas pour protester contre l'exécution récente de deux hommes en lien avec les manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini.

Ancien combattant de la guerre Iran-Irak (1980-1988), Alireza Akbari a travaillé au ministère de la Défense pour les Affaires étrangères, a été chef d'une unité dans un centre de recherche ministériel et conseiller pour le commandant de la Marine, selon l'agence officielle Irna.

Le ministère iraniens de la Défense a affirmé lundi que M. Akbari "n'avait jamais été vice-ministre" contrairement à ce qu'ont indiqué des médias locaux. "En 2002, il a fini sa carrière au sein du ministère en tant que directeur du Bureau des études de défense puis il est parti en retraite", a-t-il précisé.

Il a été arrêté entre mars 2019 et mars 2020, d'après Irna.

L'Iran a été secoué par des manifestations qui ont éclaté après la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, après son arrestation pour une infraction présumée au code vestimentaire des femmes du pays. Dix-huit personnes ont été condamnées à mort en lien avec les manifestations, selon un décompte établi par l'AFP à partir des annonces officielles. Quatre d'entre elles ont été exécutées.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.