Lundi 12 novembre 2012 à 16h10
TEHERAN, 12 nov 2012 (AFP) — Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a appelé lundi à des relations plus étroites avec le Kurdistan irakien voisin, en particulier sur le plan économique, au cours d'une visite du Premier ministre de la province autonome à Téhéran, selon le site internet de la présidence.
M. Ahmadinejad a affirmé au Premier ministre du Kurdistan irakien, Nechirvan Barzani, que des relations étroites entre l'Iran et la province autonome pourraient bénéficier à l'Irak.
"Explorer les potentiels existants, surtout dans le domaine des échanges commerciaux, peut nous permettre d'effectuer un grand pas (en avant) en ce qui concerne les relations économiques entre l'Iran et l'Irak", a indiqué M. Ahmadinejad.
"Cela va aider à l'épanouissement et au développement des deux nations iranienne et irakienne", a-t-il ajouté.
Le Kurdistan irakien est prêt à développer ses relations avec l'Iran, a répondu M. Barzani, estimant qu'une telle décision était "de grande importance" pour la province autonome.
M Barzani a également rencontré le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, Saïd Jalili, et indiqué que les échanges commerciaux entre l'Iran et sa province avaient dépassé les huit milliards de dollars, a rapporté l'agence de presse Isna, sans donner plus de détails.
M. Jalili a insisté sur l'importance de préserver autant que possible le calme à la frontière entre l'Iran et le Kurdistan irakien. "Des questions mineures ne devraient pas empêcher le développement de plans stratégiques", a-t-il précisé.
Les régions occidentales de l'Iran, situées à la frontière avec l'ouest de l'Irak et le sud de la Turquie, ont été le théâtre de heurts sporadiques entre les forces de sécurité iraniennes et des membres du Parti armé pour une vie libre au Kurdistan (PJAK), principal mouvement kurde de lutte armée contre le régime de Téhéran.
L'Iran a réagi en bombardant des bases du PJAK dans les régions montagneuses du Kurdistan.
En juillet 2010, les Gardiens de la révolution, l'armée d'élite de la République islamique, ont lancé une vaste opération contre les rebelles, affirmant avoir tué plus de 180 membres du PJAK.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.