Jeudi 10 janvier 2013 à 14h42
PARIS, 10 jan 2013 (AFP) — Des douilles ont été retrouvées à proximité des corps des trois femmes activistes kurdes retrouvées mortes dans la nuit de mercredi à jeudi dans les locaux d'une association kurde à Paris, a-t-on appris jeudi de source proche de l'enquête.
Les trois femmes ont été tuées d'une balle dans la tête, selon plusieurs sources concordantes. "La scène peut laisser penser qu'il s'agit d'une exécution, mais l'enquête devra éclaircir les circonstances exactes de ce drame", a précisé une source policière.
Dans la pièce de l'association de la communauté kurde où ont été retrouvés les corps, dans le Xe arrondissement parisien, outre les douilles, "il y avait une valise avec des affaires bien rangées", a précisé cette source, tout en tempérant: "Mais cela ne sous-entend rien, dans la mesure où l'on ne sait pas encore à qui appartient cette valise."
Selon des représentants de la communauté kurde, les victimes sont Fidan Dogan, 32 ans, permanente du Centre d'information du Kurdistan et représentante en France du Congrès national du Kurdistan, Sakine Cansiz, présentée comme une membre fondatrice du PKK par des médias turcs, et Leyla Soylemez, une "jeune activiste".
Une source policière évoque un regain d'activité parmi les activistes kurdes s'accompagnant de tentatives de règlements de comptes autour notamment du financement du PKK. La communauté kurde est régulièrement l'objet de l'intérêt de la justice et de la police françaises dans des dossiers de financement de ce parti, via des extorsions de fonds.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.