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Activistes kurdes tuées à Paris: Un possible règlement de compte (parti turc au pouvoir)


Jeudi 10 janvier 2013 à 10h08

ANKARA, 10 jan 2013 (AFP) — La mort à Paris de trois activistes kurdes, tuées d'une balle dans la tête, apparaît comme un "règlement de compte" au sein du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit), a affirmé jeudi un responsable du parti gouvernemental turc.

"Nous savons qu'il y a des dissensions, des clivages au sein du PKK. Il peut s'agir d'un règlement de compte", a indiqué Hüseyin Celik, vice-président du Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir.

S'exprimant devant la presse, M. Celik a émis l'hypothèse que cette affaire pourrait être liée au processus récent de dialogue engagé par les services secrets turcs, mandatés par le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, avec le chef du PKK emprisonné à vie en Turquie, Abdullah Öcalan, dans l'objectif de désarmer les rebelles kurdes.

"Des milieux peuvent tenter de saboter ce processus, nous devons être très vigilants", a insisté M. Celik.

Trois activistes kurdes ont été retrouvées mortes, tuées d'une balle dans la tête, dans la nuit de mercredi à jeudi dans les locaux d'une association de la communauté kurde à Paris.

"La scène peut laisser penser qu'il s'agit d'une exécution, mais l'enquête devra éclaircir les circonstances exactes de ce drame", a précisé une source policière française.

Selon les médias turcs, parmi les victimes se trouve Sakine Cansiz, membre fondatrice en 1978 du PKK, considérée comme une organisation terroriste par bon nombre de pays.

Le conflit kurde a coûté la vie à plus de 45.000 personnes depuis que les rebelles du PKK ont pris les armes en 1984.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.