Lundi 10 avril 2006 à 15h39
ANKARA, 10 avr 2006 (AFP) — Environ 10.000 personnes, selon les observateurs, ont assisté lundi aux funérailles d'un officier turc tué dans l'est de la Turquie lors d'une attaque des rebelles séparatistes du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK).
Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, de nombreux ministres, le général Hilmi Özkök, chef d'état-major des armées, et le président du parlement Bülent Arinç, entre autres, faisant partie de l'assistance.
Plusieurs centaines d'officiers étaient également présents à la mosquée de Kocatepe, au centre-ville, pour la cérémonie religieuse avant que le cercueil du lieutenant-colonel Alim Yilmaz, recouvert du drapeau turc, fut transporté par cortège militaire à un cimetière militaire de la ville où il a été inhumé.
Arborant des drapeaux turcs, la foule a crié: "A bas le PKK", "les martyrs ne meurent pas, la patrie ne se divise pas".
L'officier, âgé de 41 ans, a perdu la vie samedi lorsque le véhicule dans lequel il circulait a sauté sur une mine activée à distance à Elazig, dans le Sud-Est.
Une recrue a également été tuée dans cette attaque revendiquée par le PKK, qui a blessé deux autres militaires, dont le colonel commandant le bataillon de gendarmerie d'Elazig, qui était visiblement la cible principale de l'attentat.
Il est rare qu'un officier de ce grade soit tué dans les combats qui se poursuivent dans le sud-est turc, peuplé majoritairement de kurdes, depuis que le PKK, considéré comme organisation terroriste par la Turquie, l'Union Européenne et les Etats-Unis, y ait lancé une rébellion armée en 1984.
Le conflit a fait quelque 37.000 morts depuis.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.