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Syrie: des forces prorégime à Afrine "dans les prochaines heures" (média d'Etat)


Lundi 19 février 2018 à 11h24

Damas, 19 fév 2018 (AFP) — Des forces progouvernementales en Syrie vont entrer dans la région d'Afrine "dans les prochaines heures" pour contrer l'offensive turque dans cette enclave du nord-ouest du pays, a rapporté lundi un média d'Etat.

Les correspondants de l'AFP dans cette zone et les forces kurdes contrôlant la région d'Afrine n'ont pas confirmé cette information dans l'immédiat.

"Les forces populaires vont arriver à Afrine dans les prochaines heures pour soutenir ses habitants contre l'attaque du régime turc", a indiqué l'agence officielle syrienne Sana, citant son correspondant à Alep.

Sana n'a pas donné de détails sur la composition de ces "forces populaires" et n'a pas mentionné de déploiement de l'armée régulière syrienne.

Située dans le nord-ouest de la province d'Alep et bordée par la frontière turque, la région d'Afrine est tenue par les Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde syrienne considérée comme "terroriste" par Ankara mais alliée des Etats-Unis dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie.

L'armée turque, appuyées par des rebelles syriens, mène depuis un mois une offensive terrestre et aérienne contre cette zone pour en chasser les YPG.

Damas a dénoncé l'"agression" d'Ankara à Afrine mais n'avait jamais, avant lundi, explicitement déclaré qu'elle interviendrait.

En 2012, après le retrait des forces gouvernementales de la zone, Afrine est devenue la première région kurde en Syrie à échapper au contrôle du régime de Bachar al-Assad et les autorités y ont installé une administration autonome.

Mais des négociations sont en cours pour un retour potentiel des forces progouvernementales dans l'enclave, selon des responsables.

"Des discussions ont lieu sur le plan militaire", a affirmé dimanche à l'AFP le coprésident du conseil exécutif d'Afrine, Heve Moustafa.

La semaine dernière, le commandant des YPG, Sipan Hamo, avait déclaré que ses forces n'avaient "aucun problème" avec une intervention militaire du régime syrien "pour défendre Afrine et sa frontière face à l'occupation turque".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.