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Syrie: un mort dans des bombardements près d'un hôpital à Afrine


Mardi 13 février 2018 à 13h19

Beyrouth, 13 fév 2018 (AFP) — Des bombardements menés mardi contre l'enclave kurde d'Afrine, cible d'une offensive turque dans le nord-ouest de la Syrie, ont fait au moins un mort près du principal hôpital de la ville, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) et un responsable militaire kurde.

Lancée le 20 janvier dernier, l'opération "Rameau d'olivier", menée par la Turquie avec des rebelles syriens, vise à chasser de cette enclave frontalière les Unités de protection du peuple kurde (YPG), soutenues par Washington et classées groupe "terroriste" par Ankara.

"Au moins un civil a été tué et quatre autres blessés à la suite des tirs d'artillerie et de roquettes sur la ville d'Afrine, notamment près de l'entrée de l'hôpital", a affirmé l'OSDH.

Un porte-parole des YPG à Afrine, Birusk Hasakeh, a confirmé à l'AFP qu'une personne avait été tuée mardi dans les bombardements.

L'hôpital d'Afrine est le principal centre médical de la région et a été submergé ces dernières semaines par les centaines de blessés affluant des alentours de la ville.

Les bombardements contre la région d'Afrine ont fait plus de 70 morts parmi les civils en trois semaines, selon l'OSDH, mais la ville d'Afrine est relativement épargnée par les violences.

Les frappes se concentrent davantage sur d'autres localités ou villages de la province éponyme, près de la frontière avec la Turquie.

Ankara, qui dément mener des bombardements contre les civils et affirme prendre toutes les précautions nécessaires à cet effet, n'a jamais accepté l'autonomie de facto établie par les Kurdes dans le nord de la Syrie, à la faveur du conflit qui ravage le pays depuis 2011.

Elle craint que sa propre communauté kurde ne développe des aspirations similaires.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.