Mardi 6 février 2018 à 08h47
Ankara, 6 fév 2018 (AFP) — L'armée turque a annoncé mardi la mort d'un de ses soldats la veille lors de la mise en place d'un nouveau poste d'observation dans la zone de désescalade d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie.
Un soldat est mort et cinq autres, ainsi qu'un employé civil de l'armée, ont été blessés lundi dans un tir de roquette et de mortier, selon un communiqué de l'état-major, qui attribue cette attaque à "des organisations terroristes", sans les nommer.
La province d'Idleb est la dernière qui échappe entièrement au pouvoir de Damas. Elle est contrôlée par Hayat Tahrir al-Cham, groupe jihadiste dominé par l'ex-branche locale d'Al-Qaïda, ainsi que par plusieurs groupes rebelles.
Lors de pourparlers à Astana l'année dernière, la Turquie, soutien des rebelles syriens, et l'Iran et la Russie, alliés du régime, s'étaient mis d'accord sur la création de "zones de désescalade" permettant d'abaisser les tensions en Syrie en proie à une guerre civile depuis 2011.
Trois postes d'observation turcs ont déjà été établis en application de l'accord d'Astana, en fin d'année dernière et l'armée turque a annoncé lundi l'envoi des troupes pour mettre en place un quatrième poste d'observation.
Le nouveau déploiement turc survient alors que les forces du régime syrien, soutenues par Moscou, mènent une vaste offensive depuis fin décembre dans la province d'Idleb.
La Turquie et la Russie se sont mutuellement mis en garde récemment, la première pour dénoncer les bombardements du régime syrien, et la seconde pour demander à l'armée turque de mieux contrôler les rebelles qu'elle soutient à Idleb.
L'armée turque a par ailleurs annoncé la mort d'un autre soldat lundi, dans l'enclave syrienne d'Afrine, voisine d'Idleb, où la Turquie mène une offensive depuis le 20 janvier contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) qualifiée de "terroriste" par la Turquie mais alliée des Etats-Unis dans la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI).
Ce décès porte à 17 le nombre des soldats turcs ont perdu la vie au cours de cette opération, baptisée "Rameau d'olivier" et menée avec l'aide de rebelles syriens.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.