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Sept Kurdes condamnés à Marseille pour des violences lors d'une manifestation


Mardi 23 janvier 2018 à 20h15

Marseille, 23 jan 2018 (AFP) — Sept Kurdes ont été condamnés mardi par le tribunal correctionnel de Marseille à des peines allant de trois mois de prison avec sursis à un an ferme pour des violences commises dimanche devant le consulat de Turquie au cours de laquelle des policiers avaient été légèrement blessés.

A l'issue d'une manifestation dénonçant l'offensive militaire turque dans la région d'Afrine, une enclave kurde en Syrie, des incidents avaient éclaté devant le consulat de Turquie, cible de jets de cailloux. "Notre objectif était de viser le consulat pour nous faire entendre", a expliqué l'un des prévenus jugés en comparution immédiate, à l'issue de leur garde à vue. "A aucun moment, notre objectif était de faire mal aux policiers". Des tirs de bombes lacrymogènes avaient été effectués par les forces de police.

Les prévenus étaient jugés pour participation à un attroupement en étant porteur d'une arme, en l'occurrence des pierres, rébellion et violences volontaires sur des personnes dépositaires de l'autorité publique.

Le chauffeur d'une fourgonnette jugé pour avoir foncé sur un policier qui avait évité le véhicule de justesse, a été condamné à un an de prison ferme et placé sous mandat de dépôt. Le prévenu a assuré ne pas avoir vu le fonctionnaire.

Son passager, un manifestant qui s'était engouffré à l'arrière du véhicule afin d'échapper à son interpellation, a écopé de six mois de prison et le tribunal a révoqué une précédente peine de quatre mois de prison avec sursis. Il a également été écroué.

Trois manifestants ont été condamnés à des peines allant de trois à neuf mois de prison avec sursis tandis que deux autres, en situation irrégulière après avoir été déboutés de leur demande d'asile, se sont vus infliger trois mois de prison ferme et ont été placés sous mandat de dépôt.

"Le combat politique ne justifie pas qu'on puisse s'attaquer aux policiers", a estimé la procureure Isabelle Delande, soulignant qu'il "est inadmissible que les fonctionnaires soient victimes de jets de projectiles".

Me Anne-Sophie Delavaud, avocate des prévenus, a considéré que "dans la confusion, il n'est pas possible d'identifier avec certitude les auteurs des jets de projectiles ayant blessé les policiers". "On était menottés, attachés par terre lorsque le policier a été touché au tibia", s'est défendu l'un des prévenus.

Un mineur, poursuivi pour des faits similaires, a été présenté mardi à un juge des enfants.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.