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Syrie: l'Iran appelle Ankara à jouer un "rôle constructif"


Dimanche 21 janvier 2018 à 17h46

Téhéran, 21 jan 2018 (AFP) — L'Iran a exprimé dimanche son inquiétude face à l'offensive militaire turque lancée la veille dans le nord-ouest de la Syrie, appelant Ankara à jouer un "rôle constructif" dans le règlement de la crise syrienne.

L'Iran "s'inquiète de l'opération turque en cours en Syrie à Afrine et la surveille de près", indique un communiqué publié par le ministère iranien des Affaires étrangères.

Téhéran "espère que l'opération va s'arrêter immédiatement, pour éviter que la crise n'empire dans le nord de la Syrie", ajoute le texte.

La République islamique, qui parraine avec Moscou et Ankara le processus d'Astana ayant permis de créer des zones de désescalade en Syrie, appelle la Turquie à ne pas attiser les tensions.

L'Iran et la Russie sont les deux principaux alliés du président syrien Bachar al-Assad, tandis que la Turquie soutient l'opposition à celui-ci et voit d'un mauvais oeil l'installation de milices kurdes à sa frontière.

La coalition internationale antijihadistes a annoncé le 14 janvier travailler à la mise sur pied d'une force frontalière dans le nord de la Syrie, composée notamment des Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde classée organisation "terroriste" par Ankara.

L'armée turque a lancé samedi une vaste opération dans la région d'Afrine (nord), baptisée "Rameau d'olivier", multipliant les frappes aériennes et les bombardements à l'artillerie contre des positions de cette milice.

L'Iran attend "du gouvernement turc, en tant qu'Etat garant" du processus d'Astana, "qu'il maintienne son engagement en vue d'un règlement diplomatique de la crise syrienne [...] et continue de jouer un rôle constructif et d'assumer ses responsabilités", a écrit le ministère iranien.

L'offensive turque a été lancée le jour même où Moscou annonçait la tenue le 30 janvier à Sotchi (sud-ouest de la Russie), d'un Congrès du dialogue national syrien parrainé par les instigateurs du processus d'Astana.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.