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Irak: six morts dans un attentat à Kirkouk, reprise par Bagdad aux Kurdes


Dimanche 5 novembre 2017 à 13h31

Kirkouk (Irak), 5 nov 2017 (AFP) — Au moins six personnes ont été tuées dimanche dans une double attaque suicide dans le centre de Kirkouk, ville que les forces fédérales irakiennes ont reprise il y a moins de trois semaines aux Kurdes, a indiqué un responsable des services de sécurité.

En outre, 12 personnes ont été blessées dans ces deux explosions menées à un quart d'heure d'intervalle, a-t-il précisé à l'AFP sous le couvert de l'anonymat.

La première a été perpétrée par un kamikaze conduisant une voiture piégée et la seconde par un autre portant une ceinture d'explosif, a-t-il détaillé.

Cette attaque a eu lieu près d'un ancien poste de police désormais utilisé par Saraya al-Salam ("Brigades de la paix" en arabe), des unités paramilitaires du puissant chef chiite Moqtada Sadr, a indiqué le responsable.

Saraya al-Salam fait partie du Hachd al-Chaabi, force armée qui a joué un rôle aux côtés des troupes irakiennes dans la reprise des zones disputées avec le Kurdistan.

La double attaque a eu lieu sur le boulevard Atlas, une importante artère de la ville de près d'un million d'habitants, où se trouvent de nombreux commerces et administrations.

Kirkouk a été au coeur des tensions entre Bagdad et Erbil depuis la tenue le 25 septembre d'un référendum d'indépendance organisé contre l'avis de Bagdad dans la région autonome et au-delà, notamment dans la province disputée de Kirkouk.

Moins d'un mois plus tard, le 16 octobre, les forces gouvernementales et paramilitaires irakiennes entraient en mouvement et reprenaient la quasi-totalité des zones disputées, c'est-à-dire réclamées à la fois par le gouvernement régional kurde et Bagdad.

Ces zones dépendent, selon la Constitution, du pouvoir central de Bagdad mais leur statut doit encore être discuté au cours de négociations à venir. Depuis l'invasion américaine de 2003 et dans le sillage du chaos créé en 2014 par la percée jihadiste, les peshmergas en avaient de fait pris le contrôle.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.