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Le Premier ministre d'Irak reçoit à Téhéran le soutien de l'Iran


Jeudi 26 octobre 2017 à 16h04

Téhéran, 26 oct 2017 (AFP) — Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a reçu jeudi à Téhéran le soutien des autorités iraniennes aux actions entreprises par Bagdad pour défendre "l'unité" et "l'intégrité territoriale" de son pays.

M. Abadi a rencontré le guide suprême de la République islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, et le président iranien Hassan Rohani quelques heures seulement après le lancement d'une opération de l'armée irakienne contre le dernier bastion du groupe État islamique (EI) en Irak, et alors que les troupes de Bagdad combattent pour reprendre aux Kurdes des zones disputées dans le nord du pays.

"Le guide a apporté son soutien aux mesures prises par le gouvernement irakien pour défendre l'unité, la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Irak", indique un communiqué publié par le bureau de M. Khamenei après la rencontre.

"La République islamique d'Iran a toujours été et continuera d'être au côté du gouvernement et de la nation [d'Irak] lorsqu'il est question de combattre le terrorisme, de renforcer l'unité [...] de ce pays, ou de préserver son intégrité territoriale", a assuré de son côté M. Rohani à son visiteur, selon le site internet de la présidence iranienne.

De même source, M. Rohani a ajouté : "La lutte contre le terrorisme et les visées séparatistes [...] doit être poursuivie et Téhéran veut contribuer au renforcement du gouvernement central irakien."

L'Iran appuie Bagdad dans sa lutte contre l'EI et a montré la même opposition que le gouvernement irakien au référendum d'autodétermination organisé le 25 septembre par les autorités de la province autonome du Kurdistan irakien.

"Sur la question du référendum, Téhéran se tient au côté du gouvernement central irakien depuis le début", a déclaré le premier vice-président iranien, Eshagh Jahangiri, cité par l'agence officielle iranienne Irna après avoir rencontré M. Abadi.

Arrivé mercredi soir à Téhéran, le Premier ministre irakien était accompagné de plusieurs ministres de son cabinet (Intérieur, Pétrole, Plan et Électricité).

De 1980 à 1988, l'Irak et l'Iran se sont déchirés dans un violent conflit déclenché par le dictateur irakien Saddam Hussein un an après la proclamation de la République islamique à Téhéran.

Les relations entre Bagdad et Téhéran se sont nettement améliorées depuis la chute de Saddam Hussein et l'émergence à Bagdad, d'un gouvernement central dominé par les représentants de la communauté chiite, majoritaire en Irak, comme en Iran.

Qualifiant d'"exemplaires" les relations entre Téhéran et Bagdad, M. Jahangiri a néanmoins déploré le manque de progrès des relations économiques entre les deux pays et a indiqué que Téhéran était prêt à "encourager" les acteurs du secteur privé iranien à investir en Irak, selon Irna.

Après une tournée diplomatique dans plusieurs pays arabes, M. Abadi a scellé mercredi à Ankara un rapprochement avec le président turc Recep Tayyip Erdogan favorisé par l'opposition commune de la Turquie et de Bagdad à l'indépendance des Kurdes d'Irak.

M. Erdogan avait concrétisé un rapprochement similaire avec l'Iran, pour les mêmes raisons, lors d'une visite à Téhéran début octobre.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.