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Washington demande à l'armée irakienne de limiter ses mouvements près de Kirkouk


Samedi 21 octobre 2017 à 00h14

Washington, 20 oct 2017 (AFP) — La diplomatie américaine s'est dite vendredi "inquiète" des violences dans le nord de l'Irak et a demandé à l'armée irakienne de limiter ses mouvements près de Kirkouk, une zone revendiquée à la fois par Bagdad et les Kurdes.

"Dans le but d'éviter tout malentendu ou de nouveaux affrontements, nous demandons au gouvernement central de calmer la situation en limitant les mouvements des forces (armées) fédérales dans les zones disputées", et d'entreprendre uniquement des mouvements "qui ont été coordonnés avec le gouvernement régional du Kurdistan", a réclamé la porte-parole du département d'Etat Heather Nauert dans un communiqué.

"Nous sommes rassurés par les instructions du Premier ministre (Haider al-Abadi aux forces fédérales de protéger les citoyens kurdes irakiens et de ne pas provoquer de conflit", a-t-elle ajouté.

Les forces irakiennes ont repris vendredi aux combattants kurdes la dernière zone qu'ils contrôlaient dans la province de Kirkouk, après d'intenses combats.

Le Commandement conjoint des opérations, qui regroupe l'ensemble des forces irakiennes, a annoncé "la reprise de contrôle d'Altun Kupri", un ensemble de 36 villages s'étendant sur 530 km³ et habités par une population mixte de 56.000 Kurdes et Turkmènes.

Cette zone agricole est stratégique car située à équidistance entre les villes de Kirkouk et d'Erbil, à la limite entre les deux provinces. La première est placée selon la Constitution sous l'autorité de Bagdad et la seconde est le siège des autorités du Kurdistan irakien, qui bénéficie depuis 1991 d'une autonomie.

"La réaffirmation de l'autorité fédérale sur des zones disputées ne change en aucune manière leur statut", a également tenu à préciser la porte-parole. "Elles restent disputées jusqu'à ce que leur statut soit résolu en accord avec la Constitution irakienne".

Le ministère américain des Affaires étrangères a répété dans le communiqué son intention de "continuer à travailler avec les responsables des gouvernements central et régional pour réduire les tensions (...) et encourager le dialogue".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.