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Bagdad dénonce la présence de "combattants du PKK turc" à Kirkouk comme une "déclaration de guerre"


Dimanche 15 octobre 2017 à 18h54

Bagdad, 15 oct 2017 (AFP) — Le gouvernement irakien a considéré dimanche comme une "déclaration de guerre" la présence de combattants kurdes, notamment du PKK, dans la province disputée de Kirkouk où l'armée entend reprendre aux peshmergas des secteurs perdus il y a trois ans.

Le Conseil de la sécurité nationale, plus haute instance de la Défense en Irak, présidée par le Premier ministre Haider al-Abadi, a dit dans un communiqué considérer comme "une escalade dangereuse" et "une déclaration de guerre" la présence "de combattants n'appartenant pas aux forces de sécurité régulières à Kirkouk", citant notamment des hommes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré comme "terroriste" par la Turquie et les Etats-Unis.

Il est "impossible de rester silencieux" face à "une déclaration de guerre envers les Irakiens et les forces gouvernementales", ajoute le communiqué du conseil.

"Le gouvernement central et les forces régulières vont accomplir leur devoir de défendre le peuple irakien dans toutes ses composantes dont les Kurdes, et de défendre la souveraineté et l'unité de l'Irak", poursuit le texte.

Cette déclaration intervient à quelques heures de l'expiration d'un nouveau délai donné aux peshmergas pour se retirer de zones dans la riche province pétrolière de Kirkouk, dont ils avaient pris le contrôle dans la foulée du chaos créé par la fulgurante percée jihadiste de 2014.

Une nouvelle tentative de dialogue semble avoir échoué dimanche, les dirigeants kurdes ignorant l'appel de Bagdad à retirer leurs troupes et à annuler le référendum d'indépendance comme conditions à des négociations.

Sur le terrain, des renforts des troupes irakiennes continuaient d'arriver dimanche dans le sud de la province de Kirkouk, où se trouve les ressources pétrolières, désormais quadrillée par les chars, les blindés et l'artillerie, selon un photographe de l'AFP.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.