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Le Premier ministre irakien nie que son invitation à Paris soit liée à la crise kurde


Samedi 30 septembre 2017 à 11h25

Bagdad, 30 sept 2017 (AFP) — Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a nié samedi que l'invitation du président français Emmanuel Macron à venir à Paris le 5 octobre soit liée à la crise avec le Kurdistan.

"Il n'y a pas de relation entre l'invitation et la crise causée par le référendum inconstitutionnel", qui s'est tenue le 25 septembre à l'initiative du président kurde Massoud Barzani, affirmé samedi le bureau du Premier ministre irakien.

La présidence française a annoncé vendredi qu'Emmanuel Macron avait invité M. Abadi à Paris le 5 octobre, en proposant que la France "aide l'Irak pour ne pas laisser les tensions s'installer" avec le Kurdistan irakien, avec lequel la France "entretient des relations d'amitié".

La présidence française avait précisé que cette rencontre visait également à renforcer la coopération entre l'Irak et la France.

"Cette visite vise à renforcer les relations bilatérales et à se concentrer sur la lutte contre le terrorisme dans la région contre lequel l'Irak a remporté d'énormes victoires", a affirmé le bureau de M. Abadi.

Ses services ont souligné que l'invitation a été transmise lors de la visite à Bagdad le 26 août des ministres français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian et des Armées Florence Parly.

Selon l'Élysée, le président Macron lors de son entretien téléphonique le 27 septembre avec M. Abadi "a rappelé l'importance de préserver l'unité et l'intégrité de l'Irak tout en reconnaissant les droits du peuple kurde". Il avait insisté sur le fait que "toute escalade doit être évitée".

Le bureau du Premier ministre irakien a démenti que cela se soit passé ainsi. "Nous indiquons également que durant le récent entretien téléphonique entre le Premier ministre et le président français, il n'a pas été du tout fait mention de "la nécessité de reconnaître les droits des Kurdes ou de l'arrêt de l'escalade par Bagdad".

"Au contraire, il y a eu une condamnation de l'insistance de la direction kurde à tenir ce référendum et à exposer la région à l'instabilité", a ajoute le bureau du Premier ministre irakien.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.