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Syrie: forces arabo-kurdes et américaines "nettoient" les dernières poches à Raqa


Jeudi 21 septembre 2017 à 17h14

Beyrouth, 21 sept 2017 (AFP) — Les forces démocratiques syriennes (FDS), et des forces spéciales américaines, nettoient les dernières poches du groupe Etat islamique (EI) dans sa "capitale" de Raqa, où les jihadistes sont retranchés dans quelques bâtiments "sous-terrains", a rapporté jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Les FDS, une coalition de combattants kurdes et arabes, ont affirmé mercredi que la bataille de Raqa "touchait à sa fin". L'OSDH souligne néanmoins dans son communiqué que la présence de "nombreuses mines enfouies" par les jihadistes entrave une "fin rapide des opérations".

Les FDS "et les forces spéciales américaines ont commencé les opérations de ratissage dans toute la ville", écrit l'ONG.

Selon la même source, "les derniers jihadistes encore présents se cachent dans les abris sous-terrains" d'un quartier du centre-ville comprenant notamment les sous-sols d'un stade de football et ceux d'anciens bâtiments des services de renseignements.

"L'annonce du contrôle total de la ville ne sera faite qu'après la fin des opérations de ratissage, et le contrôle (effectif) de la dernière poche où pourraient se trouver des éléments embusqués" de l'EI, a encore précisé l'OSDH.

Cette ONG avait indiqué mercredi que les FDS contrôlaient 90% de la "capitale" de facto de l'EI dans le nord de la Syrie. Avec l'offensive lancé jeudi à l'aube par les forces irakiennes sur la ville irakienne d'Hawija, le groupe ultraradical est désormais acculé dans l'ensemble de ses bastions de Syrie et d'Irak.

Soutenues par les raids aériens de la coalition internationale, les FDS étaient entrés début juin dans Raqa, après des mois d'une offensive visant à reconquérir les territoires alentours pour isoler la ville.

Près de 15.000 civils seraient encore pris au piège des combats à Raqa, selon une nouvelle estimation du bureau des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), qui précise toutefois qu'il est "difficile de vérifier le chiffre exact".

Ces civils "sont confrontés à des conditions incroyablement difficiles" et vivent "des pénuries sévères de nourriture, d'eau et de médicaments", selon une responsable d'OCHA, Linda Tom.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.