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La Turquie s'en prend à la Belgique après une décision de justice sur le PKK


Vendredi 15 septembre 2017 à 16h09

Istanbul, 15 sept 2017 (AFP) — La Turquie s'en est prise vendredi à la Belgique, la qualifiant de "maillon faible" de la lutte antiterroriste mondiale, après une décision de la justice belge selon laquelle les séparatistes kurdes du PKK ne pouvaient être poursuivis pour terrorisme.

La cour d'appel de Bruxelles, saisie par la Turquie et le parquet fédéral belge, a confirmé jeudi un non lieu prononcé en novembre 2016 pour une quarantaine de militants kurdes accusés d'avoir recruté pour le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) et d'avoir procédé à des extorsions pour leur cause auprès de la communauté kurde en Belgique.

La cour a motivé sa décision par le fait que la législation terroriste ne pouvait s'appliquer au PKK étant donné que ce dernier est impliqué "dans un conflit armé contre l'Etat turc dans le sens du droit humanitaire international".

"Cette décision est un nouvel exemple du soutien accordé aux groupes terroristes qui s'attaquent à la sécurité de la Turquie et à ses intérêts", a déclaré le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.

L'arrêt de la cour belge "montre de nouveau que la Belgique est un maillon faible en Europe et dans le monde en matière de lutte contre le terrorisme", ajoute le ministère, selon qui la Turquie entend faire appel de cette décision.

Le PKK est une organisation classée "terroriste" par Ankara et ses alliés occidentaux, dont l'Union européenne et les Etats-Unis.

Le conflit kurde en Turquie a coûté la vie à plus de 40.000 personnes depuis son déclenchement en 1984. Les combats ont repris en 2015 après la rupture d'une trêve qui a sonné le glas des pourparlers de paix entre Ankara et le Parti des Travailleurs du Kurdistan.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.