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Heurts à Washington: Ankara dénonce la résolution de la Chambre des représentants


Mercredi 7 juin 2017 à 11h35

Ankara, 7 juin 2017 (AFP) — La Turquie a condamné mercredi la résolution "pas constructive" de la Chambre des représentants des Etats-Unis dénonçant le comportement de responsables et gardes du corps turcs lors d'affrontements avec des manifestants pro-kurdes en marge d'une visite en mai à Washington du président Recep Tayyip Erdogan.

"Les mesures prises par les organes législatifs américains pour déformer et politiser les faits ne sont pas constructives", a déclaré Hüseyin Müftüoglu, porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, dans un communiqué, qualifiant de "hors de propos" la résolution adoptée la veille à l'unanimité.

"Cela va également à l'encontre de l'alliance et du partenariat entre la Turquie et les Etats-Unis", a-t-il ajouté.

Des affrontements violents entre des gardes du corps turcs et des manifestants kurdes s'étaient produits le 16 mai à Washington, après un entretien entre M. Erdogan et son homologue américain Donald Trump.

Douze personnes dont un policier avaient été blessées. L'ambassadeur de Turquie à Washington avait été convoqué par le département d'Etat. Puis Ankara avait convoqué l'ambassadeur américain pour protester contre "des failles de sécurité" durant le déplacement.

La résolution des élus américains, de portée symbolique, souligne que les heurts du 16 mai sont le troisième épisode de violences perpétrées par des "membres de la sécurité du président Erdogan", après des incidents à l'ONU en 2011 et devant le centre de réflexion Brookings à Washington en 2016.

Les parlementaires réclament des poursuites contre les responsables turcs, la levée de l'immunité de tout agent turc qui serait interpellé dans des violences aux Etats-Unis et un réexamen des procédures de sécurité du département d'Etat.

Les relations entre Washington et Ankara se sont détériorées notamment du fait du soutien américain aux milices kurdes en Syrie que la Turquie considère comme "terroristes".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.