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L'armée turque détruit des mines de l'EI à la frontière syrienne


Jeudi 1 septembre 2016 à 18h46

Karkamis (Turquie), 1 sept 2016 (AFP) — L'armée turque a annoncé jeudi avoir chassé des jihadistes de trois localités dans le nord de la Syrie, où elle a engagé la semaine dernière une offensive contre les milices kurdes et le groupe Etat islamique (EI).

"Les villages de Zavgar, Tell El Agbar et Al-Kulliyeh ont été nettoyés de leurs éléments terroristes", a annoncé l'armée dans un communiqué diffusé par l'agence progouvernementale Anadolu.

L'armée a également indiqué avoir frappé 15 cibles à Al-Kulliyeh et Zavgar, dans la région de Jarablos, reprise mercredi dernier à l'EI à la faveur d'une offensive éclair des rebelles soutenus par Ankara.

Selon la télévision turque NTV, les premiers habitants de Jarablos rentraient chez eux jeudi, tandis que de nouveaux chars turcs pénétraient sur le sol syrien.

Toujours dans cette zone, l'armée turque a détruit des engins explosifs laissés par l'EI, provoquant d'importantes explosions, a constaté un photographe de l'AFP à Karkamis, à la frontière syrienne.

De son côté, l'armée a indiqué avoir détruit 213 engins explosifs artisanaux depuis le début de l'opération.

Les jihadistes de l'EI sont soupçonnés d'avoir piégé la région de Jarablos avec de grandes quantités de mines et d'explosifs, que les démineurs s'affairent à détruire depuis plusieurs jours.

Outre l'EI, l'opération "Bouclier de l'Euphrate" vise les milices kurdes, qu'Ankara veut empêcher de former une zone autonome continue d'un bout à l'autre de la frontière.

L'aviation turque a notamment pilonné des positions des YPG (Unités de protection du peuple kurde, considéré comme un "groupe terroriste" par Ankara), après avoir essuyé sa première perte au sol en Syrie, tandis que l'un de ses chars a été pris pour cible par les YPG.

Ces affrontements ont provoqué l'inquiétude des Etats-Unis, alliés des milices kurdes qu'ils voient comme un partenaire efficace dans la lutte contre le groupe radical sunnite.

Mercredi, la Turquie a démenti avoir accepté un accord de cessez-le-feu sous les auspices des Etats-Unis, même si sur le terrain les rebelles faisaient état d'une accalmie.

Par ailleurs, l'armée turque a indiqué jeudi avoir tué trois activistes du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) dans des frappes aériennes à Cukurca, dans la province turque de Hakkari près de la frontière irakienne, a rapporté l'agence privée Dogan.

Un soldat turc a été tué et un autre blessé dans des affrontements entre les forces de sécurité turques et le PKK dans la province de Siirt (sud-est), selon la même source.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.