Page Précédente

Attentat à la voiture piégée dans l'est de la Turquie: trois morts, 120 blessés (sécurité)


Jeudi 18 août 2016 à 10h12

Ankara, 18 août 2016 (AFP) — Au moins trois personnes ont été tuées et 120 autres blessées jeudi dans un attentat à la voiture piégée survenu à Elazig, un bastion conservateur et nationaliste turc de l'est de la Turquie jusqu'à présent épargné par le conflit kurde, a annoncé une source de sécurité.

L'attaque, attribuée à la rébellion kurde, intervient quelques heures après un attentat à la voiture piégée qui a tué trois personnes à Van, également dans l'est du pays.

L'attentat d'Elazig a visé le siège de la police de cette province non kurde et provoqué des dégâts considérables dans le bâtiment de quatre étages -- qui comprend des logements pour les familles de policiers -- et les immeubles avoisinants, selon les chaînes de télévision.

Le nombre très élevé de blessés donne la mesure de la violence de l'explosion et fait redouter une hausse du bilan humain.

Elazig est une province de l'est qui est très majoritairement peuplée de non kurdes et avait été épargnée jusqu'à présent par les combats entre les forces turques et les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui mène des attaques dans le sud-est à majorité kurde, son champ d'action traditionnel.

Tard mercredi, un attentat à la voiture piégée bourrée d'une tonne d'explosifs, également attribué au PKK, a tué trois personnes -- deux civils et un policier -- et fait 73 blessés devant un commissariat du centre de Van, dans l'est de la Turquie.

Van, une ville à population mixte kurde et turque qui est une destination touristique très populaire proche de l'Iran, avait elle aussi été jusqu'à présent épargnée par les violences de l'interminable conflit kurde.

Le gouvernement s'est engagé à poursuivre ses opérations pour éliminer le PKK de l'est de la Turquie bien que l'armée soit affaiblie par la purge massive, qui touche également d'autres institutions, à la suite du coup d'Etat manqué.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.