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"Rien à discuter" avec le PKK après des attentats, selon le Premier ministre turc


Jeudi 9 juin 2016 à 11h23

Istanbul, 9 juin 2016 (AFP) — Le Premier ministre turc Binali Yildirim a écarté tout dialogue avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) auquel sont attribués plusieurs attentats meurtriers récemment perpétrés en Turquie, a rapporté l'agence de presse progouvernementale Anatolie.

"Ces derniers jours, des informations nous sont parvenues de l'organisation terroriste (PKK, ndlr), de manière directe ou indirecte, disant: +Nous pouvons négocier, nous pouvons déposer les armes, parlons+", a déclaré M. Yildirim mercredi soir à Ankara.

"Les amis, il n'y a rien à discuter", a-t-il ajouté, cité par Anatolie.

Plusieurs attentats meurtriers visant ces dernières semaines les forces de sécurité turques ont été revendiqués ou attribués par les autorités aux rebelles kurdes.

Mardi, à Istanbul, une voiture piégée a explosé au passage d'un véhicule de transport de la police, tuant 11 personnes, dont 6 policiers. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a montré du doigt le PKK.

Mercredi, une autre voiture piégée a explosé devant le quartier général de la sûreté de Midyat, dans le sud-est de la Turquie. Le bilan de cinq tués s'est alourdi jeudi avec le décès d'un policier blessé par la déflagration, portant le nombre de morts à 6.

M. Yildirim a attribué mercredi l'attaque à "l'organisation meurtrière PKK", mais le porte-parole de la présidence turque Ibrahim Kalin a ensuite déclaré qu'il était trop tôt pour déterminer les responsabilités.

"Si vous croyez pouvoir intimider le pays, le peuple avec le terrorisme et la peur, détrompez-vous : vous n'y arriverez jamais", a déclaré M. Yildirim.

Les deux attentats de mardi et mercredi sont les derniers d'une série d'attaques liées aux jihadistes ou à la reprise du conflit kurde qui ont secoué la Turquie cette année.

Serife Özden Kalmis, une policière tuée mercredi à Midyat, était enceinte de six mois et avait travaillé comme garde du corps pour l'ex-président turc Abdullah Gül, qui a exprimé sur Twitter son "immense peine".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.