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L'armée turque frappe à nouveau les combattants kurdes en Syrie


Dimanche 14 février 2016 à 14h03

Istanbul, 14 fév 2016 (AFP) — L'armée turque a bombardé dimanche, pour la deuxième journée consécutive, des positions des combattants kurdes en territoire syrien, en riposte à des tirs provenant de ces positions, a annoncé dimanche l'agence progouvernementale Anatolie.

Des positions du Parti kurde de l'union démocratique (PYD) aux alentours de la ville syrienne d'Azaz, dans la province d'Alep, ont été bombardées au mortier depuis le côté turc de la frontière, a précisé l'agence.

Damas a aussitôt condamné les bombardements turcs sur le nord de la Syrie qui se poursuivent pour la deuxième journée consécutive et demandé à l'ONU d'intervenir.

L'agence Anatolie n'a pas fourni plus de détails mais des sources militaires citées par les médias turcs ont indiqué que les tirs avaient commencé à 07H00 GMT.

Les forces turques continueront de viser le PYD en Syrie tant qu'il tirera sur les positions de l'armée turque, ont ajouté ces sources.

Selon les médias turcs, les bombardements étaient clairement audibles au passager frontalier proche de la ville turque de Kilis.

La chaîne NTV a annoncé que les forces turques avaient en outre capturé trois membres présumés du PYD à Kilis, sans autres détails.

La Turquie considère le PYD et son bras armé, le YPG, comme des organisations "terroristes", étroitement liées aux rebelles kurdes turcs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Mais Washington, qui a demandé samedi soir à Ankara de cesser ses bombardements, compte de plus en plus sur les combattants kurdes syriens pour s'opposer au groupe Etat islamique.

Ankara s'est alarmé de la progression des forces kurdes vers l'ouest, le long de la frontière syrienne, vers la ville d'Azaz.

Le vice-Premier ministre turc Yalcin Akdogan a affirmé que la progression du YPG à l'ouest de l'Euphrate en Syrie constituait "une ligne rouge" pour Ankara.

"Il s'agit de questions qui touchent à la sécurité nationale de la Turquie. La Turquie n'est pas une nation qui va regarder ce qui se passe les bras croisés", a-t-il déclaré à la chaîne Kanal 7.

Le Premier ministre Ahmet Davutoglu avait menacé samedi de lancer une opération militaire contre le PYD.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.