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Soutien des Kurdes de Marseille à Kobané assiégé par les jihadistes de l'EI


Samedi 27 septembre 2014 à 18h23

Marseille, 27 sept 2014 (AFP) — Plus d'un millier de Kurdes de Marseille ont manifesté samedi dans le centre de la ville pour soutenir les habitants d'Aïn al-Arab, 3e ville kurde de Syrie, encerclés par les jihadistes du groupe Etat islamique (EI), a constaté l'AFP

La manifestation, qui a rassemblé 1.100 personnes selon la police, entre 1.500 et 2.000 selon les organisateurs, a débuté sur le haut de Canebière et pris fin sur le Vieux-Port, où les représentants de la communauté kurde de Marseille (environ 6.000 personnes selon les associations représentatives) ont pris la parole.

"Notre message est que les Kurdes de Marseille ne vont pas fermer les yeux sur le génocide imminent contre les Kurdes de Syrie. Nous voulons attirer l'attention du peuple et des autorités français sur ce risque-là. Aujourd'hui, ce sont les habitants de Kobané (Aïn al-Arab en kurde, ndlr) qui sont visés, mais ce ne sont pas les derniers", a déclaré Aydin Baran, l'un des responsables de l'association Centre démocrate de la communauté kurde de Marseille.

"Nous souhaitons des frappes directes de la coalition dirigée par les Etats-Unis contre les troupes et les armes lourdes d'EI", a-t-il ajouté.

"L'islam est décapité par Daesh", "Les Kurdes de Syrie menacés de génocide", "Vive la résistance de Kobané au Kurdistan", pouvait-on lire sur des affichettes brandies par les participants. Des drapeaux du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) et des portraits de son leader historique, Abdullah Öcalan, qui purge depuis 1999 une peine de prison à vie en Turquie, étaient également déployés.

Certains manifestants tenaient aussi des pancartes à l'effigie de l'otage français Hervé Gourdel, décapité par ses ravisseurs jihadistes en Algérie.

L'EI, qui sème la terreur dans les territoires qu'il contrôle en Irak et en Syrie, a lancé il y a une dizaine de jours une offensive dans les environs d'Aïn al-Arab dans le but de prendre cette ville kurde et s'assurer une continuité territoriale sur une large portion de la frontière entre la Turquie et la Syrie.

A l'issue de cette manifestation, une vingtaine de personnes membres d'un "collectif de citoyens marseillais", majoritairement issus de la communauté kabyle, ont par ailleurs rendu hommage à Hervé Gourdel, jetant des fleurs dans les eaux du Vieux-Port.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.