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L'Iran condamne l'oncle de Mahsa Amini à plus de cinq ans de prison


Mardi 13 février 2024 à 16h35

Paris, 13 fév 2024 (AFP) — Les autorités iraniennes ont condamné à plus de cinq ans de prison l'oncle de Mahsa Amini en raison d'opinions antigouvernementales exprimées lors des manifestations de 2022 en Iran, ont rapporté mardi des groupes de défense des droits.

Safa Aeli, 30 ans, a été condamné à une peine de cinq ans et quatre mois d'emprisonnement par le tribunal révolutionnaire de la ville de Saqez, dans le nord-ouest de l'Iran, dont est originaire la famille, ont annoncé les groupes Hengaw et Human Rights Activists News Agency (HRANA).

Citant l'avocat de la famille, Me Saleh Nikbakht, le groupe HRANA a toutefois précisé qu'une partie de cette peine a été suspendue et que Safa Aeli devrait purger au total trois ans et six mois en prison.

Parmi les charges retenues contre lui, figurent sa participation à des manifestations qui ont troublé la sécurité intérieure, la diffusion de propagande antigouvernementale et l'insulte envers le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei.

Safa Aeli est l'oncle de Mahsa Amina, une Kurde iranienne de 22 ans dont la mort en septembre 2022, trois jours après avoir été arrêtée par la police des moeurs pour un voile mal ajusté, avait provoqué un vaste mouvement de contestation en Iran. Sa famille et les militants des droits humains soutiennent qu'elle a été battue à mort, ce que réfutent les responsables iraniens.

Aeli avait été libéré sous caution en octobre 2023, selon HRANA. Il avait été arrêté un mois plus tôt, en septembre, peu avant le premier anniversaire de la mort de sa nièce.

Les manifestations, qui avaient secoué pendant plusieurs semaines le régime de la République islamique, se sont désormais calmées face à une répression qui a entraîné la mort de centaines de personnes d'après des associations de défense des droits, et des milliers d'arrestations, selon l'ONU.

Neuf hommes ont déjà été exécutés dans des affaires liées aux manifestations, selon des groupes de défense des droits humains, et des dizaines de membres des forces de sécurité tués selon les autorités iraniennes.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.