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Rennes: 16 à 25 ans de prison requis contre sept Irakiens après le meurtre d'un passeur


Jeudi 25 janvier 2024 à 17h48

Rennes, 25 jan 2024 (AFP) — Des peines de 16 à 25 ans de réclusion criminelle ont été requises jeudi à Rennes contre sept hommes originaires d'Irak, accusés du meurtre d'un Irakien de 35 ans en 2020 en périphérie du Mans sur fond de règlement de comptes entre groupes de passeurs.

Cinq sont accusés de meurtre en bande organisée, un pour complicité et un dernier pour récidive de meurtre en bande organisée. Aucun de ces sept hommes, assistés par des traducteurs, n'a reconnu les faits pour lesquels ils comparaissent depuis le 17 janvier devant la cour d'assises d'Ille-et-Vilaine.

Certains d'entre eux sont originaires de la ville de Ranya, dans la région du Kurdistan irakien.

Parmi ces accusés figurent deux frères. La peine la plus lourde, 25 ans, a été requise contre le plus âgé, né en 1991, qui a quitté l'Irak vers 16 ans pour partir seul en Europe par le biais de passeurs. Il a déjà été condamné à deux reprises en France, en 2015 et 2018, dans des affaires liées à des trafics de migrants.

Vingt ans ont été requis contre son frère, né en 1999, arrivé en Allemagne avec leurs parents en 2015 et jamais condamné en France.

"Tous les protagonistes avaient un problème avec la victime", avait résumé le juge.

Tous les accusés sont en détention provisoire.

La mère et le frère de la victime se sont portés partie civile.

En janvier 2020, alors que des migrants squattaient une ancienne scierie désaffectée au Mans, des hommes étaient arrivés et avaient tué par arme à feu un trentenaire irakien.

Ce n'est pas la première fois que les tribunaux rennais jugent des affaires de passeurs présumés sur fond de luttes pour le contrôle des aires d'autoroute où des migrants s'embarquent dans des camions pour gagner l'Angleterre.

En mars 2022, trente personnes de nationalité irakienne avaient été jugées devant le tribunal correctionnel pour trafic de migrants vers la Grande-Bretagne. Vingt-sept avaient été condamnées à des peines d'emprisonnement.

Le verdict est attendu vendredi.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.