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Le parlement turc votera mardi sur l'adhésion de la Suède à l'Otan (média)


Lundi 22 janvier 2024 à 18h34

Ankara, 22 jan 2024 (AFP) — Le parlement turc votera mardi sur l'adhésion de la Suède à l'Otan, a rapporté lundi la chaîne d'information privée CNN Turk, une ratification attendue depuis plus d'un an de la part des alliés occidentaux d'Ankara.

D'autres médias locaux, comme la chaîne privée NTV, ont évoqué un vote au plus tard cette semaine.

Après la ratification par la Turquie, il ne resterait plus que la Hongrie comme dernier obstacle au processus d'adhésion, que la Suède et son voisin finlandais ont entamé en réponse à l'invasion de l'Ukraine par la Russie il y a près de deux ans.

La candidature de la Suède avait été approuvée fin décembre au sein de la commission des Affaires étrangères du parlement turc, mais le vote en séance plénière avait été mis en attente.

La Turquie est le dernier membre de l'Alliance atlantique avec la Hongrie à barrer la route à la Suède, multipliant exigences et prétextes pour justifier ses réticences.

La Suède avait déposé sa candidature en même temps que la Finlande, admise en avril.

Le président Recep Tayyip Erdogan objectait depuis le début du processus de la mansuétude supposée de Stockholm envers certains groupes kurdes, qu'il considère comme terroristes.

Début décembre, M. Erdogan avait ajouté comme condition à la ratification d'Ankara celle, "simultanée", par le Congrès américain de la vente d'avions de chasse F-16 à la Turquie dont elle a besoin pour moderniser sa force aérienne.

Le gouvernement américain n'est pas hostile à cette vente mais le Congrès l'a bloquée jusqu'ici pour des raisons politiques, notamment les tensions avec la Grèce - également membre de l'Otan - dont Ankara s'est récemment rapproché.

M. Erdogan s'est entretenu le mois dernier par téléphone avec le président américain Joe Biden, qui a fait valoir que la Turquie pourrait obtenir l'approbation requise du Congrès en cas de la ratification de l'adhésion de la Suède à l'Otan.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.