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Frappes à Damas: l'Iran accuse Israël et menace de représailles


Samedi 20 janvier 2024 à 19h46

Téhéran, 20 jan 2024 (AFP) — Le président iranien Ebrahim Raïssi a prévenu samedi que son pays ne laisserait pas "sans réponse" l'attaque ayant entraîné la mort de cinq responsables militaires iraniens en Syrie, imputée à Israël et qu'il a qualifiée de "lâche assassinat".

"Je condamne ce lâche attentat (...) Il ne fait aucun doute que la poursuite de tels actes terroristes et criminels (...) ne restera pas sans réponse de la part de la République islamique d'Iran", a réagi le président iranien dans un communiqué.

Selon lui, cette attaque témoigne "de l'échec croissant du régime sioniste illégitime dans la réalisation de ses objectifs maléfiques (...) face aux combattants de l'Axe de la résistance", une alliance hostile à Israël et aux Etats-Unis qui regroupe autour de l'Iran, notamment le Hezbollah libanais, le Hamas palestiniens et les rebelles yéménites Houthis.

Un peu plus tôt, le porte-parole de la diplomatie, Nasser Kanani, avait déclaré que l'Iran se réservait le droit de répondre à Israël "au moment et à l'endroit appropriés".

Le Corps des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran, a affirmé que cinq de ses membres avaient été tués dans cette frappe qui a visé samedi un bâtiment à Damas et fait dix morts au total, selon une ONG syrienne.

Des médias iraniens ont présenté l'une des victimes comme étant "le général Sadegh Omidzadeh, responsable en Syrie du renseignement pour la Force Qods", la branche des opérations extérieures de l'Iran. Cette information n'a pas été confirmée officiellement.

Dans son communiqué, Ebrahim Raïssi estime que "les récents crimes du régime sioniste usurpateur se déroulent à l'ombre du soutien des pays dominants, des Etats-Unis à leur tête, et du silence des assemblées mondiales".

Pour M. Kanani, ils démontrent "l'impuissance" d'Israël "sur le champ de bataille contre les forces de la résistance à Gaza et en Cisjordanie", en référence notamment à la guerre que livre Israël au mouvement palestinien Hamas dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

Les Gardiens de la Révolution avaient mené cette semaine une attaque au Kurdistan irakien contre "un quartier général" d'où opéraient selon eux les services de renseignement d'Israël, expliquant riposter à de récentes opérations d'élimination de commandants iraniens ou alliés par Israël.

Ces frappes ont tué au moins "quatre civils", selon les autorités irakiennes.

Fin décembre, Téhéran avait accusé Israël d'avoir éliminé en Syrie le général de brigade Razi Moussavi, un autre important commandant de la Force Qods.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.