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Frappes à Damas: l'Iran accuse Israël et menace de représailles


Samedi 20 janvier 2024 à 16h02

Téhéran, 20 jan 2024 (AFP) — L'Iran a accusé samedi Israël d'avoir mené l'attaque ayant entraîné la mort de quatre responsables militaires iraniens en Syrie, et l'a menacé de représailles "au moment et à l'endroit appropriés", selon un communiqué de la diplomatie iranienne.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani, "a fermement condamné l'acte criminel du régime sioniste", qui est "une tentative désespérée de propager l'instabilité et l'insécurité dans la région".

"Outre la poursuite politique, juridique et internationale de ces actions agressives et criminelles, la République islamique d'Iran se réserve le droit de répondre au terrorisme organisé du faux régime sioniste au moment et à l'endroit appropriés", a-t-il ajouté.

Le Corps des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran, a confirmé que quatre de ses membres avaient été tués dans cette frappe qui a visé samedi un bâtiment à Damas et fait dix morts au total, selon une ONG syrienne.

Des médias iraniens ont présenté l'une des victimes comme étant "le général Sadegh Omidzadeh, responsable en Syrie du renseignement pour la Force Qods", la branche des opérations extérieures de l'Iran. Cette information n'a pas été confirmée officiellement.

Pour le porte-parole de la diplomatie iranienne, "la violation fréquente de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la Syrie et l'escalade des attaques agressives et provocatrices contre diverses cibles" dans ce pays démontrent "l'impuissance et la désespérance" d'Israël "sur le champ de bataille contre les forces de résistance à Gaza et en Cisjordanie au cours des 100 derniers jours".

Les Gardiens avaient annoncé mardi avoir lancé plusieurs salves de missiles balistiques sur des cibles à Erbil, capitale du Kurdistan irakien, détruisant "un quartier général d'espionnage" qu'ils ont attribué à Israël. Ces frappes ont tué au moins "quatre civils" et fait six blessés, selon les autorités irakiennes.

L'Iran a expliqué avoir mené ces derniers jours des frappes en Irak, en Syrie et au Pakistan en réponse à de récentes opérations d'élimination de commandants iraniens ou alliés, et à des attaques perpétrées dans le pays.

Fin décembre, Téhéran avait accusé Israël d'avoir éliminé en Syrie le général de brigade Razi Moussavi, un autre important commandant de la Force Qods.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.