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Irak: un "drone explosif" visant la coalition internationale abattu à Erbil


Mercredi 10 janvier 2024 à 20h28

Erbil (Irak), 10 jan 2024 (AFP) — Les autorités du Kurdistan d'Irak ont annoncé qu'un "drone explosif" visant la coalition internationale antijihadistes a été abattu mercredi à l'aéroport d'Erbil, dernier incident en date dans une série d'attaques visant les troupes étrangères déployées en Irak.

Le "drone explosif", lancé dans la soirée "par des milices hors-la-loi, a été abattu sur la base militaire de la coalition internationale" à l'aéroport d'Erbil, capitale du Kurdistan d'Irak, ont annoncé les services antiterroristes de cette région autonome du nord de l'Irak.

La "Résistance islamique en Irak" a revendiqué une attaque contre la coalition à l'aéroport d'Erbil mercredi soir.

Cette nébuleuse de combattants issus de groupes armés pro-Iran a revendiqué la majorité des attaques contre les forces américaines et celles de la coalition internationale antijihadistes en Irak et en Syrie depuis la mi-octobre, soit dix jours après le déclenchement du conflit entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.

Proche de l'Iran, pays qui ne reconnaît pas Israël et qui soutient le Hamas, elle s'oppose au soutien américain à l'Etat israélien dans le conflit avec le mouvement islamiste palestinien.

Washington a dénombré plus d'une centaine d'attaques contre ses forces en Irak et en Syrie depuis le 17 octobre.

Les Etats-Unis ont répondu à plusieurs attaques contre leurs troupes en bombardant des sites de factions armées pro-Iran en Irak.

Le 4 janvier, une frappe de drone américaine en plein Bagdad a tué deux membres du mouvement al-Nujaba, une faction pro-Iran.

Le lendemain, le Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, dont le gouvernement est soutenu par des partis pro-Iran, a réitéré sa "ferme" détermination à mettre fin à la présence de la coalition internationale en Irak, mise en place en 2014 pour combattre le groupe Etat islamique (EI) et emmenée par Washington.

Les Etats-Unis déploient 2.500 soldats en Irak et environ 900 en Syrie.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.