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Un membre présumé des "Beatles" du groupe Etat islamique plaide coupable de financement du terrorisme à Londres


Lundi 16 octobre 2023 à 13h21

Londres, 16 oct 2023 (AFP) — Un Britannique soupçonné d'appartenir aux "Beatles", une cellule du groupe jihadiste Etat islamique spécialisée dans l'exécution d'otages occidentaux, a plaidé coupable lundi devant un tribunal londonien de trois chefs d'accusation en lien avec le terrorisme.

Aine Davis, 39 ans, interpellé en Turquie en 2015 puis expulsé et arrêté en août 2022 à Londres, a plaidé coupable de financement d'activités terroristes entre 2013 et 2014 et possession d'arme à feu à des fins liées au terrorisme.

Il apparaissait devant la Cour criminelle de l'Old Bailey en visioconférence depuis la prison de haute sécurité de Belmarsh où il est détenu.

Puisqu'il a plaidé coupable il n'y aura pas de procès, selon la loi britannique, mais une nouvelle audience est prévue le 13 novembre durant laquelle le juge prononcera sa peine.

Lors d'une précédente audience en mars dernier, il avait plaidé non coupable des mêmes faits.

Actifs en Syrie entre 2012 et 2015, les quatre membres des "Beatles", qui avaient grandi et s'étaient radicalisés à Londres, sont accusés d'avoir supervisé la détention d'au moins 27 journalistes et travailleurs humanitaires venus des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de France, d'Espagne, d'Italie, d'Allemagne, du Danemark, de Suède, de Belgique, du Japon, de Nouvelle-Zélande et de Russie.

Interpellé en Turquie en novembre 2015, Aine Davis, qui a toujours démenti avoir appartenu au groupe des "Beatles", y avait été condamné à sept ans et demi de prison pour des infractions terroristes, notamment pour participation à une organisation interdite.

Libéré, il avait été expulsé et arrêté en août dernier à son arrivée à Londres.

Le surnom de "Beatles" avait été donné par des otages occidentaux à ce groupe de jihadistes à l'accent britannique, qui avait gagné une sinistre notoriété en mettant en scène l'exécution de captifs dans d'insoutenables vidéos de propagande.

Le plus connu du groupe, le Britannique Mohamed Emwazi, alias "Jihadi John", a été tué par un drone américain en Syrie en 2015. Deux autres membres du groupe, El Shafee el-Sheikh et Alexanda Kotey ont été condamnés à la prison à vie par la justice américaine après avoir été arrêtés par les forces kurdes syriennes en 2018.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.