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Irak: trois membres du PKK tués dans une frappe de drone imputée à la Turquie (officiel)


Samedi 14 octobre 2023 à 20h35

Erbil (Irak), 14 oct 2023 (AFP) — Trois membres du Parti des Travailleurs du Kurdistan, le PKK turc, ont été tués samedi dans le nord de l'Irak dans une frappe de drone menée par l'"armée turque", ont annoncé les services antiterroristes du Kurdistan d'Irak.

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait annoncé mercredi que la Turquie allait "continuer d'intensifier" ses frappes aériennes en Syrie et en Irak contre les combattants du PKK, organisation qu'Ankara et ses alliés occidentaux considèrent comme "terroriste".

Cette annonce faisait suite à l'attentat suicide qui a blessé deux policiers à Ankara le 1er octobre et que le PKK a revendiqué.

La frappe de "drone de l'armée turque" de samedi a visé "un véhicule appartenant à des combattants du PKK" dans la province de Dohuk, au Kurdistan d'Irak, ont indiqué les services antiterroristes de la région autonome dans un communiqué.

"Un haut responsable et deux combattants du PKK ont été tués", ont-ils poursuivi.

L'armée turque commente rarement ses frappes en Irak mais elle mène régulièrement des opérations militaires terrestres et aériennes contre le PKK et ses positions dans le nord de l'Irak, au Kurdistan autonome ou dans la région montagneuse du Sinjar.

La Turquie a installé depuis 25 ans plusieurs dizaines de bases militaires au Kurdistan irakien pour lutter contre le groupe, qui dispose également de bases-arrières dans cette région.

De longue date, Bagdad et le Kurdistan d'Irak sont accusés de détourner le regard sur les bombardements turcs pour préserver l'alliance stratégique les unissant à la Turquie, partenaire commercial incontournable. Même si régulièrement des communiqués viennent condamner du bout des lèvres une violation de la souveraineté irakienne et les répercussions pour les civils.

A l'été 2022, des frappes d'artillerie imputées à Ankara contre une aire de loisirs ont tué neuf personnes, principalement des vacanciers venus du sud de l'Irak. La Turquie a nié toute responsabilité et accusé le PKK.

Fin juillet, les services du Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, avaient évoqué une "visite à venir" en Irak de Recep Tayyip Erdogan, un déplacement dont la date exacte n'a pas été dévoilée.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.