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Iran: une journaliste arrêtée à Téhéran


Lundi 2 octobre 2023 à 19h04

Téhéran, 2 oct 2023 (AFP) — Une journaliste iranienne a été arrêtée lundi à Téhéran après s'être rendue dans un hôpital de la capitale pour enquêter sur l'état d'une jeune fille qui s'était évanouie dans le métro la veille dans des circonstances troubles, a annoncé un média local.

"Maryam Lotfi, journaliste du journal Shargh, a été arrêtée", a indiqué le quotidien sur son site lundi soir, sans préciser les motifs de l'arrestation.

Selon le média basé à Téhéran, Mme Lotfi s'était rendue à l'hôpital Fajr, dans la capitale, "pour préparer un reportage sur l'état d'une jeune fille qui s'est évanouie dans le métro" dimanche.

D'après l'agence de presse officielle iranienne Irna, "une étudiante de 16 ans" s'est évanouie à la suite d'une "chute de tension" alors qu'elle tentait de monter dans le métro.

Après "certaines rumeurs concernant la confrontation d'agents du métro" avec l'étudiante, le directeur général du métro de Téhéran, Masood Dorosti, a démenti tout "conflit verbal ou physique" entre l'adolescente "et des passagers ou des cadres" qui travaillaient à ce moment-là.

Ces allégations "sont fausses" et "les images de vidéosurveillance du métro" permettent de les "réfuter", a-t-il ajouté dans une interview accordée à Irna.

Plus de 90 journalistes iraniens ont été inquiétés par les autorités depuis les manifestations déclenchées en septembre 2022 par la mort en détention de Mahsa Amini, avait rapporté en août un média local.

L'Iran avait été secoué pendant plusieurs mois par des manifestations déclenchées par la mort de cette jeune Kurde iranienne, arrêtée par la police des moeurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict imposé aux femmes.

Parmi eux, Niloufar Hamedi et Elaheh Mohammadi, deux journalistes ayant couvert l'affaire Mahsa Amini, sont détenues depuis septembre de l'année dernière et jugées à Téhéran notamment pour conspiration contre la sécurité nationale.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.