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Irak: quatre morts dans une frappe de drone imputée à la Turquie visant le PKK (officiel)


Vendredi 28 juillet 2023 à 22h55

Souleimaniyeh (Irak), 28 juil 2023 (AFP) — Au moins quatre "combattants" du Parti des Travailleurs du Kurdistan --le PKK turc-- ont été tués vendredi soir dans le nord de l'Irak par une frappe de drone menée par "l'armée turque", ont indiqué les services antiterroristes du Kurdistan autonome.

L'armée turque ne commente que rarement ses frappes en Irak mais elle mène régulièrement des opérations militaires terrestres et aériennes contre les combattants kurdes turcs du PKK et ses positions dans le nord de l'Irak, au Kurdistan autonome ou dans la région montagneuse du Sinjar.

Vendredi soir aux alentours de 20H00 (17H00 GMT), "quatre combattants du PKK ont été tués et un autre blessé quand un drone de l'armée turque a pris pour cible leur véhicule près du village de Rangina", au nord de Souleimaniyeh, deuxième ville du Kurdistan autonome, d'après un communiqué succinct des services antiterroristes du Kurdistan autonome.

Ankara a installé depuis 25 ans plusieurs dizaines de bases militaires au Kurdistan irakien pour lutter contre le PKK, qui dispose également de bases-arrières dans cette région.

Fin mai, trois combattants d'un mouvement yazidi affilié au PKK --les Unités de résistance du Sinjar-- ont été tués par une frappe de drone imputée à la Turquie. Des bombardements similaires avaient eu lieu fin février et début mars.

De longue date, Bagdad et Erbil, capitale du Kurdistan irakien, sont accusées de détourner le regard sur ces bombardements turcs, pour préserver l'alliance stratégique les unissant à la Turquie, partenaire commercial incontournable. Même si régulièrement des communiqués viennent condamner du bout des lèvres une violation de la souveraineté irakienne et les répercussions pour les civils.

Le 25 juillet, les services du Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani avaient évoqué une "visite à venir" en Irak du président turc Recep Tayyip Erdogan, un déplacement dont la date exacte n'a pas été officiellement dévoilée, qui doit être axé sur des discussions économiques mais aussi le délicat dossier de l'eau.

Bagdad estime que les barrages construits par la Turquie en amont sur les fleuves traversant le territoire irakien sont grandement responsables des pénuries d'eau dont souffre l'Irak.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.