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Ukraine: le chef de l'Otan espère que la contre-offensive incitera Poutine à négocier


Mardi 13 juin 2023 à 16h09

Washington, 13 juin 2023 (AFP) — Une contre-offensive réussie de l'Ukraine pourrait inciter le président russe Vladimir Poutine à "s'asseoir à la table des négociations", a dit le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg à CNN mardi.

"Plus (les Ukrainiens) gagneront de terrain, plus il est probable que le président Poutine comprenne qu'il doit s'asseoir à la table des négociations et donner son accord à une paix juste et durable", a dit le patron de l'alliance de défense occidentale, qui doit être reçu mardi par le président américain Joe Biden.

Cette entrevue aura lieu à quelques semaines du sommet annuel de l'Otan à Vilnius (Lituanie), en théorie le dernier pour Jens Stoltenberg dont le mandat s'achève cet automne.

"Je suis absolument persuadé que (les 31 pays membres) vont trouver un excellent successeur", a dit le Norvégien, assurant que sa "priorité pour l'instant (était) de diriger l'alliance jusqu'à la fin de (son) mandat".

Plusieurs spéculations courent sur la succession de Jens Stoltenberg: une prolongation pour ce dernier, la nomination de la première femme à ce poste, par exemple la Première ministre danoise Mette Frederiksen, ou alors un tout autre choix en la personne du ministre britannique de la Défense, Ben Wallace.

Joe Biden a récemment estimé à propos de ce dernier qu'il était "très qualifié" mais qu'il faudrait trouver un "consensus" au sein de l'Otan, une organisation parfois traversée de tensions comme l'illustre la procédure compliquée d'adhésion de la Suède.

Ankara bloque depuis treize mois l'entrée de la Suède dans l'Alliance atlantique, lui reprochant sa mansuétude envers les militants kurdes qu'elle héberge sur son sol.

Jens Stoltenberg a assuré qu'il était "très confiant" malgré tout et a souligné les efforts faits par la Suède pour trouver une entente avec la Turquie.

Stockholm a annoncé lundi l'extradition vers la Turquie d'un partisan du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), condamné dans son pays pour trafic de drogue, répondant de facto à une condition posée par Ankara pour l'entrée dans l'Otan.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.