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Un officier tué à Damas dans un attentat revendiqué par l'EI


Mercredi 10 mai 2023 à 17h31

Damas, 10 mai 2023 (AFP) — Un officier a été tué et quatre policiers blessés mercredi dans un attentat contre un commissariat à Damas, revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique (EI), dont c'est la première attaque dans la capitale syrienne depuis des mois.

Dans un communiqué sur l'application de messagerie Telegram, le groupe jihadiste a affirmé avoir "fait exploser une bombe visant un véhicule à l'intérieur d'un commissariat de police" à Damas.

Le ministère syrien de l'Intérieur avait indiqué plus tôt qu'un lieutenant-colonel de la police de Damas était mort "après l'explosion d'un véhicule dans l'enceinte du commissariat de police de Barzeh".

Quatre autres policiers ont été blessés, avait indiqué le ministère selon lequel une enquête est en cours pour déterminer les circonstances de l'incident.

Le 13 octobre 2022, 24 militaires avaient été tués dans un attentat près de Damas attribué à l'EI.

Le groupe jihadiste a contrôlé de vastes territoires à partir de 2014 en Syrie, s'approchant même des environs de Damas. Mais il a été défait territorialement en mars 2019 dans ce pays, notamment dans le nord où il a été combattu par la coalition internationale antijihadistes dirigée par les Etats-Unis, alliée aux forces kurdes.

Des explosions ont ciblé à plusieurs reprises des véhicules militaires ou des civils dans la capitale syrienne, sans qu'il soit possible d'en déterminer l'origine.

Le 2 avril, une voiture piégée avait explosé dans un autre quartier de Damas, Mazzeh, abritant le siège des Nations unies et des ambassades, faisant deux blessés selon le ministère de l'Intérieur.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), basé au Royaume-Uni et qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, ces incidents découlent de règlements de comptes dans un pays ravagé par la guerre.

Le conflit en Syrie a été déclenché en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie.

Impliquant des acteurs régionaux et internationaux, il a fait environ un demi-million de morts.

Près de la moitié des Syriens sont désormais des réfugiés ou des déplacés à l'intérieur de leur pays, et des pans du territoire échappent encore au contrôle du gouvernement.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.