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L'un des "Beatles" du groupe EI jugé fin février à Londres


Lundi 6 février 2023 à 14h04

Londres, 6 fév 2023 (AFP) — Un membre présumé des "Beatles", cellule du groupe jihadiste Etat islamique qui s'était spécialisée dans la torture et l'exécution d'otages occidentaux, sera jugé à partir du 27 février à Londres, a annoncé lundi un juge.

Aine Davis, 38 ans, est poursuivi pour des infractions relatives au financement d'activités terroristes remontant à 2014 et possession d'arme à feu remontant à 2013-2014 "à des fins liées au terrorisme".

Il a comparu lundi devant la cour criminelle de l'Old Bailey à Londres où le juge Mark Lucraft l'a maintenu en détention provisoire et a indiqué que le procès débuterait le 27 février.

Actifs en Syrie entre 2012 et 2015, les quatre membres des "Beatles", tous radicalisés à Londres, sont accusés d'avoir supervisé la détention d'au moins 27 journalistes et travailleurs humanitaires venus des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de France, d'Espagne, d'Italie, d'Allemagne, du Danemark, de Suède, de Belgique, du Japon, de Nouvelle-Zélande et de Russie.

Le surnom de "Beatles" avait été donné par des otages occidentaux à ce groupe de jihadistes à l'accent britannique.

Ce groupe avait gagné une sinistre notoriété en mettant en scène l'exécution de captifs dans d'insoutenables vidéos de propagande.

Interpellé en Turquie en novembre 2015, Aine Davis y avait été détenu après avoir été condamné à sept ans et demi de prison pour des infractions terroristes par un tribunal local, notamment pour participation à une organisation interdite.

Libéré, il a été expulsé et arrêté en août dernier à son arrivée à Londres.

Selon l'accusation, après des voyages en Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis, il s'est rendu en Syrie en 2013 via la Turquie.

Le plus connu du groupe, le Britannique Mohamed Emwazi, alias "Jihadi John", a été tué par un drone américain en Syrie en 2015. Il apparaissait dans de multiples vidéos d'égorgement.

Deux autres membres du groupe, El Shafee el-Sheikh et Alexanda Kotey ont été condamnés à la prison à vie l'année dernière par la justice américaine après avoir été arrêtés par les forces kurdes syriennes en 2018.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.