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Iran: l'application de la peine d'un condamné à mort suspendue


Mercredi 11 janvier 2023 à 15h58

Téhéran, 11 jan 2023 (AFP) — La Cour suprême iranienne a suspendu l'application de la peine capitale à un homme condamné à mort pour son implication présumée dans le mouvement de contestation, a annoncé mercredi l'organe du pouvoir judiciaire.

Cette décision a été prise après que l'avocat du condamné Mohammad Boroghani "a déposé une demande de réexamen de la procédure judiciaire pour son client", a expliqué l'agence de presse Mizan Online.

"Un ordre a été émis afin de suspendre l'exécution de la peine de mort contre l'accusé jusqu'à ce que le résultat (de la demande) soit rendu par la Cour suprême", a ajouté l'agence.

M. Boroghani est poursuivi pour "moharebeh" ("guerre contre Dieu" en persan) et son procès s'était ouvert le 29 octobre. La Cour suprême avait confirmé sa condamnation à mort le 6 décembre.

L'Autorité judiciaire l'a accusé d'avoir "blessé avec un couteau un garde de sécurité dans l'intention de le tuer", "semé la terreur au sein des citoyens" et "incendié le siège du gouvernorat de la ville de Pakdasht", située au sud-est de Téhéran.

Selon une ONG basée à l'étranger, ce condamné est âgé de 19 ans.

L'Iran est secoué par des manifestations déclenchées par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, décédée après son arrestation par la police des moeurs pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique.

Mohammad Boroghani fait partie des 18 personnes condamnées à mort en lien avec la contestation, selon un décompte établi par l'AFP à partir d'annonces officielles. Parmi elles, quatre ont été exécutées, suscitant un tollé international.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.