Samedi 31 decembre 2022 à 11h04
Téhéran, 31 déc 2022 (AFP) — La Cour suprême iranienne a accepté la demande d'un nouveau procès pour un manifestant condamné à mort pour son implication présumée dans le mouvement de contestation, a annoncé samedi l'agence de l'Autorité judiciaire.
L'Iran est secoué par des manifestations déclenchées par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, décédée après son arrestation par la police des moeurs pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique.
Les autorités, qui dénoncent des "émeutes" orchestrées par des pays étrangers et des groupes d'opposition, ont arrêté des milliers de personnes, parmi lesquelles une dizaine ont été condamnées à mort.
"L'appel de Sahand Nourmohammad-Zadeh, l'un des accusés des récentes émeutes, a été accepté par la Cour suprême", a indiqué samedi Mizan Online.
Son avocat Hamed Ahmadi avait indiqué le 21 décembre à l'agence Ilna que son client âgé de 26 ans avait été condamné à mort pour moharebeh ("guerre contre Dieu").
La justice a annoncé avoir condamné 11 personnes à la peine capitale pour leur rôle dans les manifestations. Des militants pensent que ce chiffre est deux fois plus élevé.
Deux condamnés à mort, tous deux âgés de 23 ans, ont déjà été exécutés, jugés coupables d'avoir tué ou blessé des membres des forces de sécurité ou des paramilitaires.
Des responsables iraniens affirment que des centaines de personnes ont été tuées lors des "émeutes", dont des dizaines de membres des forces de sécurité.
La Cour suprême avait ordonné la semaine dernière un nouveau procès pour un rappeur kurde qui était passible de la peine capitale pour son implication supposée dans les manifestations.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.