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Marseille: heurts en fin de manifestation en hommage aux Kurdes tués à Paris


Samedi 24 decembre 2022 à 18h36

Marseille, 24 déc 2022 (AFP) — Des heurts sont survenus samedi à Marseille à la fin de la manifestation en hommage aux Kurdes tués à Paris, avec notamment deux voitures de police garées devant un commissariat incendiées et des jets de projectiles, selon un journaliste de l'AFP et la police.

En milieu d'après-midi, le cortège qui a compté jusqu'à 1.500 personnes, a été dispersé par les forces de l'ordre au moyen de gaz lacrymogènes après son arrivée devant la préfecture des Bouches-du-Rhône alors que de nombreux projectiles étaient lancés en direction des policiers par des manifestants, a observé un journaliste de l'AFP. Plusieurs poubelles ont été brûlées devant l'édifice.

Après ces échauffourées, certains manifestants ont mis le feu à de nombreuses poubelles et palettes en travers d'une artère du centre-ville reliant la préfecture à l'avenue de la Canebière d'où était parti le cortège.

En contre-bas de cette avenue, deux voitures de police vides et garées devant le commissariat du premier arrondissement, dans le quartier de Noailles, ont été brûlées, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le commissariat a également été caillassé, a précisé la Préfecture de police et des voitures de police dégradées par des jets de projectiles.

Trois personnes avaient été interpellées et quatre policiers ont été légèrement blessés, selon la même source.

Le cortège avait défilé depuis le haut de la Canebière derrière de grandes banderoles noires où étaient inscrits les slogans "Justice pour les Kurdes assassinés" et "Je suis Kurde", repris par les manifestants.

Sahin Reis, 27 ans, avait expliqué à l'AFP être là "pour manifester pour le Kurdistan, pour dénoncer la Turquie et contre le racisme".

"Je ne sais pas si la communauté kurde était visée en particulier (à Paris hier) mais ce n'est pas la première fois que nous sommes victimes" d'attaques, avait-il estimé, en référence à l'assassinat de trois militantes kurdes à Paris en 2013.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.