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Tirs meurtriers à Paris: l'exécutif dénonce "une odieuse attaque", "stupeur" de la classe politique


Vendredi 23 decembre 2022 à 18h32

Paris, 23 déc 2022 (AFP) — Emmanuel Macron a dénoncé une "odieuse attaque" dont "les Kurdes de France ont été la cible" vendredi, quand la classe politique exprimait sa "stupeur" après qu'un homme a tué trois personnes et blessé trois autres dans le Xe arrondissement à Paris.

"Les Kurdes de France ont été la cible d'une odieuse attaque au coeur de Paris. Pensées aux victimes, aux personnes qui luttent pour vivre, à leurs familles et proches. Reconnaissance à nos forces de l'ordre pour leur courage et leur sang-froid", a ajouté le chef de l'Etat dans un tweet.

Plus tôt, la Première ministre Elisabeth Borne avait qualifié d'"acte odieux" ces tirs, en exprimant ses "pensées" et son "plein soutien aux victimes et à leurs proches". "Gratitude envers les policiers de la préfecture de police qui ont interpellé l'auteur présumé" et "aux pompiers de Paris engagés", avait poursuivi la cheffe du gouvernement dans un message sur Twitter.

De nombreuses personnalités politiques ont également exprimé leur "stupeur", "colère" ou "tristesse" après ce drame qui s'est produit dans une rue animée du Xe arrondissement de Paris, au niveau d'un centre culturel kurde.

"Stupeur et émotion après la fusillade en plein coeur de Paris", a tweeté la cheffe des députés Rassemblement national Marine Le Pen sur Twitter, quand le patron du RN Jordan Bardella vilipendait la libération de l'auteur présumé, sous contrôle judiciaire, "malgré de lourds antécédents".

"Il ne s'agit pas d'une fusillade mais d'un meurtre raciste", a fait valoir le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel. "Et d'un possible attentat de la part d'un homme, abreuvé par les discours de haine, qui attaquait au sabre des réfugiés soudanais il y a 11 mois", a-t-il insisté.

"Tristesse et colère devant l'attaque terroriste visant le centre culturel kurde Amet Kaya à Paris", a également déclaré le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon, également sur twitter. "Il y a 10 ans presque jour pour jour étaient assassinées trois dirigeantes kurdes en plein Paris. Ça suffit!" a-t-il poursuivi, plaidant pour la "protection de nos alliés kurdes".

"Toute la lumière devra être faite sur le caractère raciste de cette attaque, la haine tue", a plaidé la cheffe d'Europe Ecologie - Les Verts Marine Tondelier.

- "Laxisme systémique" -

"Aujourd'hui, le criminel s'est attaqué aux Kurdes. Ce qui s'est passé doit réveiller chacun d'entre nous sur le danger que représente l'extrême droite. Donner une légitimité au racisme, c'est armer les identitaires", a commenté sur Twitter le numéro un du PS, Olivier Faure.

Selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, si le suspect principal a voulu "manifestement s'en prendre à des étrangers", "il n'est pas sûr que le tueur qui a voulu assassiner ces personnes (...) l'ait fait spécifiquement pour les Kurdes", alors que des rumeurs d'attaque "politique", venant de la Turquie, étaient relayées par la communauté kurde.

"Pensées pour les victimes de la terrible fusillade à Paris", a tweeté pour sa part le nouveau patron des Républicains Eric Ciotti, tout en s'interrogeant sur la remise en liberté d'un "homme déjà interpellé il y a un an pour tentative d'homicide".

"Combien d'individus avec un profil similaire et extrêmement dangereux pour la société sont en liberté? Il faut mettre à fin ce laxisme systémique", a-t-il ajouté.

Selon deux sources policières, le suspect est un conducteur de train à la retraite de nationalité française âgé de 69 ans , qui est notamment soupçonné d'avoir déjà blessé à l'arme blanche au moins deux migrants dans un campement à Paris le matin du 8 décembre 2021.

cgc-jmt/npk

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.