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"Stupeur", "colère": la classe politique réagit à la fusillade meurtrière à Paris


Vendredi 23 decembre 2022 à 14h53

Paris, 23 déc 2022 (AFP) — "Stupeur", "colère", "tristesse": la classe politique, de l'extrême droite à l'extrême gauche, a réagi à la fusillade qui a fait au moins trois morts et trois blessés vendredi matin dans le Xème arrondissement de Paris.

"Stupeur et émotion après la fusillade en plein coeur de Paris", a écrit la cheffe des députés Rassemblement national Marine Le Pen sur Twitter. "Merci aux forces de l'ordre pour leur rapide et décisive intervention. Nos pensées vont aux familles des proches frappées par ce terrible drame", a-t-elle poursuivi.

La fusillade a éclaté vendredi en fin de matinée dans un quartier animé du centre de la capitale, au niveau d'un centre culturel kurde de la rue d'Enghein.

Les Insoumis ont qualifié cette fusillade "d'attentat" ou d'acte "terroriste", alors qu'une enquête a été ouverte pour assassinats, homicides volontaires et violences aggravées.

Les investigations ont été pour l'heure confiées à la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne et, si le parquet national antiterroriste et ses services se sont rendus sur les lieux, il n'y a "aucun élément qui privilégierait la nécessité de leur saisine", a indiqué la procureure de Paris, Laure Beccuau.

"Tristesse et colère devant l'attaque terroriste visant le centre culturel kurde Amet Kaya à Paris", a tweeté le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon. "Il y a 10 ans presque jour pour jour étaient assassinées trois dirigeantes kurdes en plein Paris. Ça suffit!" a-t-il poursuivi, plaidant pour la "protection de nos alliés kurdes".

"Effroyable attentat. L'extrême droite semble avoir encore frappé. Mortellement", a avancé la députée insoumise Clémentine Autain, en interrogeant: "Quand le sommet de l'Etat prendra-t-il au sérieux cette menace terroriste?".

"Pensées pour les victimes de la terrible fusillade à Paris", a tweeté le nouveau patron des Républicains Eric Ciotti.

La maire PS de Paris, Anne Hidalgo, a remercié les "forces de l'ordre pour leur intervention décisive".

"Toutes mes pensées pour les morts et les blessés (...) et félicitations aux forces de l'ordre pour leur intervention rapide", a abondé le sénateur Renaissance de Paris Julien Bargeton.

Un suspect a été interpellé et placé en garde à vue peu après les faits. Selon deux sources policières, ce conducteur de train à la retraite de nationalité française âgé de 69 ans est notamment soupçonné d'avoir déjà blessé à l'arme blanche au moins deux migrants dans un campement à Paris le 8 décembre 2021.

"Aujourd'hui, le criminel s'est attaqué aux Kurdes. Ce qui s'est passé doit réveiller chacun d'entre nous sur le danger que représente l'extrême droite. Donner une légitimité au racisme, c'est armer les identitaires", a commenté sur Twitter le numéro un du PS, Olivier Faure.

cgc/pab/swi

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.