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Coups de feu à Paris: une troisième personne est décédée


Vendredi 23 decembre 2022 à 14h39

Paris, 23 déc 2022 (AFP) — Une troisième personne est morte vendredi après les coups de feu tirés par un homme près d'un centre culturel kurde à Paris (Xe arrondissement), a annoncé la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, lors d'un point presse sur les lieux.

"Il y a trois décédés, une personne en état d'urgence absolue, deux personnes en état d'urgence relative et le mis en cause qui a pu être interpellé, est également blessé, notamment au visage", a-t-elle déclaré.

Le parquet national antiterroriste et ses services sont venus sur les lieux "mais en l'état, (...) il n'y a aucun élément qui privilégierait la nécessité de leur saisine", a souligné la procureure.

Le suspect "était déjà connu des services judiciaires, puisqu'il a deux antécédents même si ces recherches d'antécédents se poursuivent", a-t-elle rapporté.

Ces antécédents concerneraient "des faits en Seine-Saint-Denis où il serait passé récemment en jugement, aurait été condamné, mais à la suite de la condamnation un appel aurait été interjeté par le parquet".

Le second antécédent serait "lié à des faits qui se seraient passés du côté de Bercy à Paris". "Ça concernerait des gens qui étaient installés dans des tentes et l'intéressé se serait attaqué à des tentes", a ajouté la procureur précisant qu'une information judiciaire avait été ouverte.

L'homme avait été mis en examen pour violences avec arme avec préméditation à caractère raciste ainsi que pour dégradations. Il avait ensuite été placé en détention provisoire.

Une source policière avait à l'époque indiqué à l'AFP que l'homme était soupçonné d'avoir blessé à l'arme blanche au moins deux migrants dans un campement à Paris le matin du 8 décembre 2021 et dégradé plusieurs tentes d'un campement du parc de Bercy, dans le XIIe arrondissement de la capitale.

Selon Mme Beccuau, il avait récemment été remis en liberté.

"Quant aux motifs racistes des faits (de vendredi), ces motifs vont évidemment faire partie des investigations qui viennent de débuter avec un très grand déploiement d'effectifs" des services d'enquête, a-t-elle encore déclaré.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.