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L'Iran continuera à agir contre les "menaces" au Kurdistan irakien


Mercredi 23 novembre 2022 à 17h19

Téhéran, 23 nov 2022 (AFP) — L'Iran va continuer à agir contre les "menaces" venant du Kurdistan irakien, a affirmé mercredi le ministre iranien des Affaires étrangères, après une série de frappes menées par les forces iraniennes contre des opposants kurdes basés en Irak.

"Tant qu'il y aura une menace (venant) de pays voisins à notre encontre, nos forces armées continueront à prendre des mesures dans le cadre du droit international", a déclaré Hossein Amir-Abollahian lors d'une conférence de presse à Téhéran.

Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, ont bombardé avec des missiles et des drones ces derniers jours des groupes de l'opposition kurde iranienne, installés depuis des décennies au Kurdistan autonome, dans le nord de l'Irak.

"Naturellement, lorsque les forces armées irakiennes seront stationnées à la frontière commune entre l'Iran et la région du Kurdistan et garantiront la sécurité de ces frontières, nous n'aurons plus besoin d'agir pour défendre notre intégrité territoriale", a-t-il ajouté.

Cette déclaration survient sur fond de manifestations en Iran déclenchées par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée après son arrestation par la police des moeurs à Téhéran.

L'Iran accuse l'opposition kurde iranienne installée dans le nord de l'Irak d'encourager les manifestations et d'avoir des intentions séparatistes.

"Heureusement, le complot [qui] avait été conçu dans le but de créer une guerre terroriste, de déclencher une guerre civile et enfin de désintégrer l'Iran au cours des huit dernières semaines, a échoué", a indiqué M. Amir-Abdollahian.

Des dizaines de personnes, principalement des manifestants mais aussi des membres des forces de sécurité, ont été tuées depuis le début de la contestation, selon les autorités iraniennes qui ne fournissent pas de bilan précis ou global. Des milliers d'autres ont été arrêtées.

"Nous poursuivrons les pourparlers avec les autorités irakiennes (...) pour franchir cette étape", a ajouté le ministre.

Mercredi, l'agence Fars a fait état de la mort à Téhéran d'un policier ayant subi fin octobre des blessures lors des "émeutes" dans la province du Kurdistan à cause de jets de pierres.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.